le 08 février 2024
Lettre de Fabien Roussel aux adhérent·e·s du Parti communiste français - 8 février 2024
Cher·e camarade,
Les élections européennes du 9 juin 2024 seront très importantes pour l’avenir de l’Union européenne et de la France.
Notre ambition pour ce scrutin est grande : nous voulons que des député·es communistes entrent à nouveau au Parlement européen pour porter la voix du monde du travail, du peuple français, et contribuer au succès de la gauche en faisant progresser nos idées et notre projet de transformation sociale.
L’enjeu est important. Chaque adhérent et adhérente est aujourd’hui appelé·e à voter les 8 et 10 mars prochain sur la proposition de liste présentée par notre parti et dans laquelle nous sommes notamment représenté·es en tête et fin de liste afin de lui donner toute sa force.
Mesurons que notre résultat dépendra en partie de notre capacité à mobiliser les électeurs, les électrices sachant que l’abstention sera très forte.
Et c’est d’abord sur la base de nos idées que nous convaincrons : le progrès social, la paix, le respect de nos choix démocratiques, les services publics, le climat, l’égalité femmes-hommes ou encore la lutte contre la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme seront au cœur de notre campagne.
Nous sommes fier·es, aussi, de vous proposer cette belle liste de rassemblement à laquelle nous avons abouti et qui a été validée à près de 80 % par notre Conseil national le samedi 3 février.
Cette liste rassemble d’abord de nombreuses candidatures issues du monde du travail et des luttes sociales. Ces responsables syndicaux·ales, dans l’éducation nationale, la métallurgie, l’énergie, le rail… sont essentiel·les pour faire entendre la voix des salarié·es dans cette campagne et au Parlement européen demain.
Elle réunit aussi trois forces politiques, aux cotés du PCF, qui partagent ensemble de grandes priorités pour les Français·es et pour l’Europe. La réindustrialisation du pays, la défense de nos services publics, la souveraineté alimentaire, énergétique, sanitaire, le rôle de la BCE, sur tous ces sujets, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), l’Engagement, parti fondé par Arnaud Montebourg et Les radicaux de gauche (LRDG), présents sur la liste, partagent nos propositions ambitieuses.
Ce rassemblement de citoyens et citoyennes engagé·es, de républicain·es, d’acteur·rices du mouvement social, de quatre partis de gauche, a encore vocation à s’élargir à tous celles et ceux, qui, à gauche partagent notre ambition pour reprendre la main sur l’avenir de la France et de l’Europe. C’est le sens des places non encore pourvues dans la proposition que nous avons élaborée.
J’espère pouvoir compter sur toi, car ton engagement personnel, ta mobilisation pour aller convaincre ta famille, tes proches, tes ami·es et collègues de travail, aux côtés de l’engagement de l’ensemble des militantes et des militants communistes, est le plus grand des atouts de notre parti.
Notre campagne doit ainsi être également l’occasion de renforcer notre parti, toutes ses organisations partout en France, et de contribuer au financement de nos objectifs par la cotisation et la souscription.
C’est une condition indispensable de l’avancée de nos combats politiques dans le pays.
Du 8 au 10 mars prochains, selon nos statuts et l’organisation prévue par ta fédération, tu es appelé·e à te prononcer sur cette proposition de liste que tu peux consulter au verso du bulletin de vote.
À très vite dans les initiatives de notre campagne,
Bien fraternellement,
Fabien Roussel
le 01 février 2024
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le 10 janvier 2024
le 08 janvier 2024
Mesdames, Messieurs,
En ce début d'année, je tenais à vous présenter tous mes vœux les plus chaleureux.
Je veux, en cette rentrée, vous témoigner également de tout mon soutien dans les épreuves particulièrement douloureuses que l'institution scolaire traverse face à la duplicité coupable de l'État qui, depuis des années, déshabille l'école publique tout en l'investissant de la lourde mission de sauver la République de tous les maux dont elle souffre.
Vous êtes en première ligne pour constater chaque jour les dégâts des politiques menées depuis 40 ans et qui ont abouti à la fermeture de 17.000 écoles dans notre pays et à réduire le temps d'enseignement consacré à nos enfants.
La hausse des effectifs par classe, les évaluations standardisées, l'individualisation des parcours, le bac Blanquer et Parcoursup, la mise en concurrence des établissements, l'instauration du « travailler plus pour gagner plus » sans perspective d'augmentation salariale générale, les recrutements de contractuels, en lieu et place de titulaires sous statut, sont autant de coups portés à l'école publique, autant de gestes de mépris vis-à-vis de celles et ceux qui, exerçant leur métier avec passion, préparent et assurent pourtant l'avenir de la Nation toute entière.
L'école républicaine et laïque doit être exigeante et doit avoir de l'ambition pour chacune et chacun. Elle a, pour cela, besoin de moyens financiers à la hauteur et d'une juste reconnaissance sociale, conforme au rôle qu'elle joue dans notre capacité à faire société.
Ce n'est pas une tâche impossible. Des solutions existent.
J'ai porté durant la campagne présidentielle l'idée, d'une part, de rendre aux élèves les heures de classe qui leur ont été volées notamment en lycée professionnel, une voie qui subit, par ailleurs, des attaques sans précédent, d'autre part, de garantir aux enfants que l'ensemble des devoirs seraient réalisés à l'école et, enfin, de rendre aux enseignants les moyens d'exercer leur mission. sans augmenter leur temps de présence en classe.
Pour atteindre cet objectif ambitieux mais indispensable, nous proposons de rompre avec les logiques comptables et de lancer le pré-recrutement de 90.000 enseignants à partir du baccalauréat ou en L3, rémunérés jusqu'au passage du concours et la titularisation à Bac +5.
Cette année d'organisation des Jeux Olympiques en France pourrait être, enfin, une formidable occasion de promouvoir la pratique physique pour toutes et tous, via le renforcement de l'éducation physique et sportive à l'école; un enseignement si utile à la santé et à l'épanouissement des élèves.
C'est en mettant la barre à ce niveau que nous pourrons de nouveau susciter des vocations dans votre profession.
Ce plan massif de recrutement de personnels est indispensable pour permettre un bon accompagnement de nos enfants, les protéger et garantir le bon déroulement de leur scolarité.
Il est indispensable aussi pour vous protéger contre la montée des violences, des intimidations et des agressions dont vous faites l'objet : psychologues, infirmières, médecins scolaires, assistants d'éducation rémunérés à la hauteur de leur diplôme, AESH intégrés à l'Éducation nationale… Le service public de l'Éducation nationale a besoin de personnels qualifiés et considérés pour fonctionner et pour garantir à chaque enfant l'accompagnement dont il a besoin.
Il faut vous redonner les moyens d'accomplir votre mission de service public. C'est la condition pour rebâtir une école publique qui soit véritablement le lieu de l'émancipation humaine, du partage de la connaissance et des savoirs et non le lieu de la concurrence de tous contre tous. Il faut, enfin, sortir des injonctions ministérielles définissant une pédagogie officielle qui, quelle qu'elle soit, ne permettra jamais de prendre en compte la diversité, la complexité de l'acquisition des connaissances et les réponses nécessairement uniques à y apporter.
Pour cela, vous devez être entendus, écoutés, respectés. Vous devez pouvoir bénéficier d'une formation ambitieuse, être mieux rémunérés et avoir du temps, pour échanger, apprendre, préparer, enseigner, faire votre métier dans les meilleures conditions. A ce titre, vos salaires ne doivent pas dépendre d'heures supplémentaires ni de primes qui, en plus, ne participent pas au financement de vos retraites.
Nous souhaitons garantir à chaque enseignant un salaire net de 2.000 euros dès la prise de fonction et compenser le pouvoir d'achat perdu par une première augmentation d'au moins 10%de la valeur du point d'indice et une indexation sur l'inflation. Il faut également permettre à toutes celles et ceux qui y aspirent, un départ à la retraite à taux plein dès 60 ans.
Nous devons redonner - dans les mots et dans les actes - à l'école publique, républicaine et laïque une place effectivement centrale qui la situe au cœur d'un projet politique émancipateur. C'est aussi la raison pour laquelle nous ne transigeons pas sur le respect de la loi de 2004 sur la laïcité.
C'est par l'élévation du niveau de qualification et de connaissance, par la formation de citoyennes et de citoyens éclairés, capables d'interroger leurs certitudes et de faire leurs propres choix que nous pourrons relever les défis majeurs qui sont devant nous.
C'est le message d'engagement et de remerciements sincères que je souhaitais vous passer en ce début d'année, conscient du poids et de la responsabilité qui, dans vos classes, pèsent sur vos épaules au quotidien, mais persuadé de votre détermination à assumer au mieux vos missions et à ne jamais perdre de vue l'intérêt de nos enfants.
Je vous souhaite à toutes et à tous, malgré les difficultés, une belle année 2024.
Avec tout mon soutien.
Fabien Rousselle 27 décembre 2023
Monsieur le Ministre,
Vous connaissez la situation du groupe Casino et les conséquences dramatiques de son démantèlement pour les salariés du groupe et pour l’ensemble de la région stéphanoise qui va perdre l’un de ses acteurs économiques et historiques majeurs.
À travers la France, plusieurs dizaines de milliers de salariés dont une majorité de femmes sont concernés et voient leur emploi menacé en raison des errements de gestion du PDG du groupe et d’un laisser-faire coupable de l’État.
La liquidation de ce groupe plus que centenaire comme la disparition de l’enseigne ne sont pourtant pas inéluctables. Les actifs économiques du groupe à l’échelle nationale présentent un intérêt économique évident dont témoignent les offres de reprise déjà présentées par ses concurrents historiques.
Comme vous le savez, le 21 décembre dernier, le bureau de Saint-Etienne Métropole a décidé de porter l’exigence d’un moratoire sur le processus de vente d’actifs et la mise en place d’un pôle de restructuration de la dette.
C’est donc à une révision profonde de la stratégie d’accompagnement de la liquidation du groupe que les élus locaux et les salariés vous appellent afin de tout mettre en œuvre pour assurer la viabilité du groupe, protéger l’intégralité de ses emplois et de ses activités et ouvrir de nouvelles perspectives de développement.
L’État doit jouer tout son rôle afin de permettre au groupe de sortir des logiques financières mortifères qui l’ont conduit dans l’abîme. Il doit jouer un rôle actif d’incitation et de protection des salariés comme de l’économie et créer les conditions pour que Casino redevienne le fleuron économique national qu’il a été, au service des consommateurs partout sur le territoire.
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.
Fabien Rousselle 08 novembre 2023
le 28 septembre 2023
Monsieur Mélenchon,
Je tiens par ce courrier à vous indiquer ce que signifie et ce qu’exige, du point de vue de la CGT, la « normalisation » des relations avec les organisations politiques. En effet, les propos que vous avez tenus le 16 septembre à l’occasion d’une émission de Backseat enregistrée lors de la Fête de l’Humanité, indique malheureusement une absence totale de respect de l’indépendance des organisations syndicales ; fondement indispensable d’une relation saine de la CGT avec les organisations politiques.
La CGT ne permet à aucune organisation politique de s’ingérer dans le déroulement et le résultat de ses congrès. Notre 53ème congrès, comme les 52 qui l’ont précédés, sont des moment d’une rare intensité démocratique avec notamment 1.000 délégué-es porteurs de la voix de 600.000 syndiqué-es de la CGT. Laisser entendre que les résultats du 53ème congrès de la CGT pourrait être le résultat d’une stratégie de la France Insoumise est mensonger et insultant pour les délégué-es, les syndiqué-es et les organisations de la CGT qui ne laissent personne d’autre que les travailleuses et les travailleurs leur dicter leur ligne de conduite, certainement pas une organisation politique.
De même, les propos que vous avez tenus sur mon prédécesseur Philippe Martinez sont inacceptables.
La CGT a toujours entretenu une relation avec l’ensemble des organisations politiques (à l’exception du Rassemblement National) et notamment avec celles de la NUPES. Ainsi, la CGT a notamment participé au cadre commun proposé par votre formation politique à l’automne 2022 pour initier un processus de mobilisation commune.
Par contre, la CGT a toujours dit que la mobilisation sociale contre la réforme des retraites ne pouvait qu’être initiée et menée par les organisations syndicales? Si, comme vous l’aviez souhaité, nous avions appelé pour lancer la mobilisation contre la réforme des retraites à une manifestation nationale un dimanche aux côtés des organisations politiques, rien de ce qui a fait la force de la mobilisation historique que nous avons construite n’aurait existé : ni l’intersyndicale, ni l’ancrage territorial, ni la grève, ni le rassemblement très large du monde du travail autour d’un mot d’ordre clair et syndical. De même, si nous avions accepté la « structure commune » que vous dites avoir proposé.
Le droit de grève est constitutionnellement garanti pour faire entendre les revendications des travailleuses et des travailleurs, exprimées par l’intermédiaire de leurs organisations syndicales. Aucun mouvement social n’a été Ben France initié ou animé par un parti politique ou une structure associant partis et syndicats.
Tenant, comme je l’ai indiqué publiquement, à « normaliser » les relations avec les organisations politiques, j’ai rencontré en juillet dernier la délégation mandaté par votre formation politique, et composée de Manuel Bompard, Aurélie Trouvé et Mathilde Panot. Nous avons eu un échange franc dont vos représentant-es se sont félicité-es, lors duquel je suis revenu en détail sur ces éléments et sur ce que signifiait concrètement l’indépendance syndicale.
Vos propos indiquent malheureusement que ces conditions ne sont toujours pas intégrées. Je vous réaffirme la disponibilité de la CGT pour travailler avec les forces politiques progressistes dès lors que notre indépendance syndicale est respectée.
Bien cordialement.
Sophie Binetle 07 septembre 2023
le 05 septembre 2023
le 30 août 2023