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Adresse de Fabien Roussel au président de la République. Nos priorités pour les Français

le 30 août 2023

Adresse de Fabien Roussel au président de la République. Nos priorités pour les Français

Monsieur le Président de la République,

La France est belle, riche, forte mais nos concitoyens subissent les durs effets de votre politique et de vos choix imposés de manière autoritaire. Notre pays affronte une situation très grave, au sein d’un ordre mondial en pleines convulsions.

Dans un tel contexte, dans ce moment de crise aiguë, démocratique, écologique et sociale, le Parti communiste français est convaincu de l’impérieux besoin pour la Nation de se projeter dans un avenir heureux, de bonheur partagé, respectant chaque citoyen et garantissant à chacun, chacune, sa place dans la société.

Au sortir de l’occupation hitlérienne, les gouvernements formés sur la base du programme du Conseil national de la Résistance avaient, dans cet esprit, favorisé des avancées sociales et démocratiques comme il en aura rarement existé dans notre histoire.

Je vous parlerai avec franchise : le problème vient du fait que vous faites exactement l’inverse, et que vous vous employez à détricoter ces belles conquêtes de la Libération.

Il est ainsi pour le moins stupéfiant de lire sous votre plume un éloge de « l’esprit de dépassement et de dialogue » que démentent vos six années d’exercice de la magistrature suprême.

Les souffrances et les attentes du peuple de France ont été purement et simplement ignorées.

À la morgue, au mépris parfois se sont ajoutées des politiques et des pratiques qui ont tragiquement creusé les inégalités, affaibli nos services publics, déconsidéré les corps intermédiaires, bafoué la démocratie sociale et foulé aux pieds la souveraineté du Parlement.

Les six premiers mois de cette année vous ont encore vu conduire une réforme des retraites poussant nos concitoyens à travailler au-delà de 64 ans, jusqu’à 67 ans pour de nombreuses femmes.

Vous avez choisi de passer en force face à l’un des plus grands mouvements sociaux qu’ait connu notre pays, de refuser toute négociation avec les organisations syndicales unies, de ne tenir aucun compte des propositions de juste réforme de notre système de retraite que nous avions avancées.

Et voilà que, pour la première fois depuis de très nombreuses années, des dirigeants syndicaux nationaux voient engagées contre eux des poursuites. Pour le monde du travail, cette atteinte supplémentaire aux libertés syndicales est légitimement ressentie comme une hostilité brutale. Nous vous demandons solennellement de veiller à garantir le libre exercice du droit syndical dans notre pays.

Inutile de vous dire que j’éprouve quelques difficultés à voir dans votre initiative de ce jour autre chose qu’un exercice de communication.

Si vous vouliez vraiment répondre aux angoisses du moment, vous vous mettriez enfin à l’écoute de nos compatriotes, du monde du travail qui ne ménage pas ses efforts mais n’en profite jamais, de la jeunesse qui voit son avenir bouché par la précarité ; vous renonceriez à une politique qui ne sert que le capital et taxe sans fin les salariés et les retraités.

Si, à l’instar de l’un de vos ministres, vous souhaitiez parler aux classes populaires, votre priorité dans la période devrait être d’agir au service de la justice, de l’égalité sociale, de la démocratie.

C’est le sens des propositions que nous portons pour la France, avec nos parlementaires et nos élus présents dans tous les territoires de la République, dans le cadre d’une ambition collective, d’un projet partagé avec le plus grand nombre de nos concitoyens.

La priorité des priorités reste et demeure l’inflation, la lutte contre la vie chère, les bas salaires, la précarité du travail.

C’est réparer la France du travail par un pacte pour le pouvoir d’achat, pour le travail et la formation, avec des hausses des salaires et des pensions, par des conditions de travail dignes.

Avec les forces de gauche et écologistes, nous vous proposons une série de mesures très concrètes dont l’indexation des salaires sur l’inflation, l’augmentation du smic à 1.600 euros net, la conditionnalité des aides publiques versées aux entreprises, l’égalité réelle des salaires entre les femmes et les hommes.

Au regard de la gravité de la situation du pays, je vous propose aujourd’hui de réunir en urgence un Grenelle des salaires et des pensions, et de mettre en œuvre sans attendre un plan de lutte contre l’inflation reposant sur le blocage des prix, la baisse de la TVA et la taxation des superprofits des entreprises.

Faire Nation nous invite à nous adresser fortement à la jeunesse.

Nous vous proposons un pacte pour la jeunesse : ayons l’ambition de garantir à chaque jeune un avenir avec un emploi durable ou une formation qualifiante et un salaire. Nous voulons 0 jeune au chômage. Et reconstruisons l’école publique ; ce qui suppose de garantir la gratuité des fournitures scolaires, de mettre en place un revenu étudiant, de construire des logements étudiants, d’abroger Parcoursup et de donner aux enseignants, comme aux personnels de l’Éducation nationale, les moyens d’exercer vraiment leurs missions, sans leur demander de travailler davantage, alors qu’il s’agit d’abord de respecter et revaloriser leur métier.

Nous demandons d’augmenter leur point d’indice pour que le salaire minimum atteigne 2.000 euros net. Nous proposons un plan de pré-recrutement en urgence de 10.000 étudiants en L3 à former en deux ans et leur permettant d’atteindre la titularisation avec un niveau master.

L’heure est à lancer un grand plan de reconstruction des services publics. Je pense en particulier à la santé qui est au cœur des préoccupations de nos concitoyens. À l’opposé de toute augmentation des franchises médicales, nous proposons d’aller vers une véritable prise en charge à 100 % des soins et la reconquête de la Sécurité sociale sur la base de ses principes fondateurs de solidarité et d’universalité des droits. Il est également plus que ja- mais nécessaire de refonder l’hôpital public pour lui donner les moyens de ses missions et d’engager une nouvelle stratégie nationale de santé.

Favoriser l’essor des arts, de la culture et des politiques sportives, c’est un grand enjeu d’émancipation qui nécessite de transformer profondément les politiques publiques et d’y consacrer au moins 1 % du PIB pour chacune d’entres-elles.

Faire Nation appelle également à respecter la démocratie, à écouter le cœur battant du peuple, à aimer nos concitoyens dans leur diversité et dans leurs engagements.

Les événements tragiques qui se sont déroulés suite au meurtre de Nahel doivent nous inviter à beaucoup d’humilité. La France ne se parle plus, ne se comprend plus. Il est donc urgent de bâtir un pacte pour la réconciliation nationale.

L’appel de Grigny, porté par notre collègue Philippe Rio et des maires de toutes sensibilités, a présenté des propositions en ce sens.

Certaines d’entres-elles ont été retenues mais si peu ! C’est tellement insuffisant par rapport aux inégalités existantes. Qu’attendez-vous vous pour aller au bout ? Vous le savez pourtant : ce que vous n’investissez pas aujourd’hui coûtera plus cher à la France demain.

Le droit à des services publics de qualité, à l’emploi, à des logements décents, à la tranquillité publique, à une police de proximité sont au cœur de ce plan pour nos villes et nos quartiers. Il n’y a pas d’économie à faire en ces domaines.

Faire reculer les trafics de drogues, d’armes, s’attaquer à la prostitution impose de mettre en place des moyens sans précédent localement, avec beaucoup plus de moyens d’enquête, de justice, d’accompagnements sociaux, de prévention, de suivi des peines par des éducateurs et des agents de probation aujourd’hui débordés.

Comment lutter contre l’argent facile de la drogue quand elle coule à flots dans nos quartiers ? Il faut s’attaquer à la source, aux narco-trafiquants, au blanchiment de l’argent et en redonnant des moyens aux services des douanes le long de nos frontières.

En s’attaquant au blanchiment de l’argent, vous vous rendrez compte à quel point les banques sont parfois complices, aidées par des paradis fiscaux toujours présents.

Le respect de notre pacte républicain impose d’être extrêmement ferme avec la délinquance en col blanc, la corruption, la fraude et l’évasion fiscale.

Enfin, faire Nation exige de respecter la dignité humaine et les droits de tous les travailleurs. Comme beaucoup d’autres, nous réclamons la régularisation des travailleurs sans papiers et l’élaboration avec les pays de l’Union européenne, les élus locaux et les associations concernées d’une politique d’accueil des personnes fuyant leur pays afin de ne plus laisser quiconque mourir dans la Mer du Nord ou en Méditerranée.

Concernant nos institutions, notre pacte républicain doit reposer sur la confiance envers elles et ses représentants. Comment les Français peuvent-ils avoir encore confiance dans leur Parlement, leurs députés, lorsque le gouvernement sanctionne les débats à coup de 49-3 ?

Nous demandons, là aussi, de réformer nos institutions pour les rendre plus démocratiques en rééquilibrant les pouvoirs en faveur du Parlement et de la démocratie sociale.

Nous proposons la suppression des articles 49-3, 40, 47-1 de la Constitution, car ils privent le Parlement de son rôle démocratique. Nous proposons l’instauration d’élection à la proportionnelle aux élections législatives, sans diminuer le nombre de députés et de rétablir les élections législatives avant l’élection présidentielle.

Nous proposons de donner de nouveaux pouvoirs d’intervention aux salariés dans les entreprises afin qu’ils participent, avec les actionnaires, aux choix les concernant.

Nous demandons de redonner du pouvoir et des moyens aux élus locaux, notamment les maires et les conseillers départementaux, de compenser strictement l’ensemble des compétences transférées par l’État et de mettre fin à la loi NOme. Le couple département-communes doit redevenir l’interlocuteur privilégié de l’État.

La réforme de nos institutions doit permettre un dialogue réel et sincère avec les élus de Corse comme avec ceux des territoires d’Outre-mer qui attendent, eux aussi, que l’on tienne compte de leurs spécificités, du poids de la vie, des monopoles privés, du sous-investissement chronique de l’État qui les prive aujourd’hui des moyens nécessaires pour le traitement des déchets, l’approvisionnement en eau ou le développement de leur souveraineté alimentaire.

Faire Nation, c’est respecter tous les peuples de la République française, leurs cultures, leurs histoires, leurs langues. Et là aussi, toute réforme devra être soumise par voie de référendum aux habitants des territoires concernés. C’est aussi savoir les écouter quand ils expriment leur colère.

Concernant l’ISF ou plus récemment la réforme des retraites à 64 ans, les Français ont souhaité être interrogés. Écoutez-les. Donnez-leur la parole. Cela fait maintenant des mois que nous réclamons un référendum sur ces sujets.

De même, nous vous demandons d’interroger les Français sur le retour du pacte budgétaire européen qui impose tant de rigueur et d’austérité.

Nous n’en voulons pas. Nous demandons pour notre part l’instauration d’un autre pacte budgétaire européen, permettant de mettre l’argent de la BCE au service de l’emploi, de la transition écologique, des services publics avec des taux 0 % pour les États et les collectivités.

Nous proposons ainsi la création d’un fonds européen de développement écologique et social, qui financerait des embauches massives dans les services publics et permettrait également de faire face aux enjeux climatiques.

Sur ce sujet, l’accélération du dérèglement climatique n’est pas une question pour nous. C’est une réalité. C’est une urgence.

Soyons à la hauteur du bouleversement en cours et cessons de culpabiliser les Français individuellement : il faut révolutionner notre système économique pour agir rapidement et en profondeur.

Nous appelons la France à mettre en place un pacte annuel pour le climat à hauteur de 6 % du PIB, comme le recommande le Giec.

En matière énergétique, la France doit retrouver toute sa souveraineté et ne plus céder aux in- jonctions de l’Allemagne, comme aux lobbies anti-nucléaire. Il est urgent de sortir du marché européen de l’énergie, de baisser les tarifs du gaz et de l’électricité pour les ménages, les communes, les services publics, les entreprises, et d’investir massivement dans la production d’électricité décarbonnée issue du renouvelable et du nucléaire. Voilà un choc de pou- voir d’achat et de compétitivité utile et efficace, garanti par un service public de l’électricité et du gaz. Vous faisiez référence au CNR. Voilà de quoi s’en inspirer.

Ce pacte pour le climat doit permettre la rénovation de 700.000 logements par an, la création d’un service public de l’eau, la gratuité des transports publics dans les métropoles, la prime à la conversion pour les véhicules électriques d’occasion avec un véhicule populaire produit en France, la relocalisation de l’activité industrielle, la promotion de la souveraineté alimentaire garantissant à chacun de manger sain et à sa faim.

Concernant la paix, vous connaissez notre attachement à toutes les initiatives permettant d’ouvrir un espace de dialogue en faveur d’un cessez-le-feu en Ukraine et pour l’ouverture de négociations.

Dans une lettre que je vous ai récemment adressée, je vous disais que la France doit prendre une initiative avec quelques propositions que j’ai esquissées. Je sais qu’elles font débat parmi les parlementaires, de droite comme de gauche. C’est l’occasion de dépasser les clivages et de proposer un chemin pour la paix en Europe et de renoncer à inscrire cette guerre dans le temps long, avec son cortège de souffrances et de désespérance pour les peuples d’Ukraine, de Russie, mais aussi d’Europe.

Enfin, pour œuvrer à un nouvel ordre du monde, de justice et de droit, la France doit entendre l’aspiration des peuples d’Afrique à conquérir leur souveraineté ; l’heure est venue d’en finir avec les vestiges du néocolonialisme, et de construire avec les nations de ce continent une nouvelle relation, basée sur la coopération et un co-développement solidaire. Plus généralement, notre pays doit de nouveau faire entendre sa voix afin que soient appliquées les ré- solutions des Nations unies, partout dans le monde où elles ne sont pas respectées et où la liberté des peuples se trouve bafouée.

En résumé, Monsieur le Président de la République, nous sommes disposés à travailler s’il s’agit de répondre aux urgences du moment et de permettre des avancées sociales et démocratiques pour nos concitoyennes et concitoyens. Pas de participer à un théâtre d’ombres…

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en ma haute considération.

Fabien Roussel
Secrétaire national du PCF

Demande amélioration situation vie vendangeurs. Deuxième courrier de Marie-Françoise Sanchez au maire de Banyuls-sur-Mer

le 24 août 2023

Demande amélioration situation vie vendangeurs. Deuxième courrier de Marie-Françoise Sanchez au maire de Banyuls-sur-Mer
Marie-Françoise Sanchez
Conseillère Municipale
« Banyuls Avenir Citoyen »

à

M le Maire de Banyuls
Hôtel de Ville
Banyuls-sur Mer

Monsieur le Maire,

Je vous remercie d’avoir fait preuve d’humanité en ayant ouvert la fontaine publique du second square public de la route des Mas. Cependant après un premier recensement des conditions d’hébergement, il semble que malgré une amélioration du logement chez les employeurs il reste encore des situations très précaires. C’est pourquoi ces vendangeurs et la CGT m’ont demandé d’appuyer leur revendications pour un environnement de vie décent et digne. Ce que je fais bien volontiers tant leurs demandes me semblent légitimes.

Ils souhaiteraient simplement pouvoir bénéficier de toilettes publiques, de lumière jusqu’à 23h ainsi que d’un point de prise d’électricité, dans le même square, qui est le plus isolé des deux. Bien entendu les employeurs pourraient être mis à contribution.

Leurs conditions de travail, compte-tenu de la chaleur torride, sont terribles. Je suis bien certaine que vous ne souhaiterez pas aggraver leurs conditions de vie, pour leur seul moment de repos et de récupération. Je vous demande donc de bien vouloir prendre en compte de manière positive leurs sollicitations, dans un délai très rapide.

Bien sincèrement,

Marie-Françoise Sanchez

À un mois de la Fête, l’Humanité cambriolée a besoin de votre soutien

le 22 août 2023

À un mois de la Fête, l’Humanité cambriolée a besoin de votre soutien

Chers lectrices et lecteurs,

Alors que l’été n’est pas encore achevé et que notre rédaction est mobilisée pour continuer de décrypter l’actualité, un mauvais coup est venu frapper le groupe l’Humanité.

Dans la nuit du mercredi 16 août au jeudi 17 août, le bâtiment où nous avons nos bureaux a été cambriolé. Quasiment toutes les entreprises de l’immeuble ont également été visitées et je veux leur apporter notre plein soutien.

En ce qui nous concerne, ce sont une cinquantaine d’ordinateurs qui ont été dérobés avec d’autres outils informatiques, comme le matériel vidéo, auxquels s’ajoutent des dégradations importantes qui occasionnent des désagréments importants pour notre vie commune.

Un mauvais coup dans une période charnière

C’est d’autant plus un mauvais coup qu’il se produit dans une période charnière pour toutes nos équipes. Nous avions récemment renouvelé l’ensemble de nos outils informatiques pour assurer dans les meilleures conditions le changement d’outil éditorial le 4 septembre et le lancement de notre nouvelle plateforme numérique, de notre nouvelle liseuse et la création de notre application numérique pour le 15 septembre prochain.

De plus, tout le service de la Fête de l’Humanité qui devait emménager ce jeudi 17 août sur le terrain pour assurer le montage, l’accueil des militants et des prestataires se retrouve sans outils informatiques.

Grâce à la solidarité de nos équipes, nous avons pu assurer la sortie des éditions et les équipes de la Fête ont pu s’installer sur le terrain ce week-end. Depuis vendredi, des milliers de témoignages nous parviennent pour nous soutenir et nous apporter des mots de réconfort. Cela nous va droit au cœur et révèle l’émoi qui dépasse notre seule rédaction.

Mais, maintenant, nous avons besoin de vous, lectrices et lecteurs, amies et amis et toutes celles et tous ceux qui sont attachés à nos titres et à la Fête de l’Humanité pour assurer le lancement de notre « révolution numérique » le 15 septembre et la Fête de l’Humanité.

Nous appelons chacune et chacun à se mobiliser et à venir en nombre à la Fête, pour y débattre, y échanger, s’amuser, se cultiver et nous soutenir. Nous vous appelons à vous munir du bon de soutien auprès des militants communistes. Nous donnons d’ores et déjà rendez-vous au plus grand nombre le jeudi 14 septembre à 18h30 à l’Agora de l’Humanité pour l’inauguration de la Fête.

Une souscription exceptionnelle « Solidarité avec l’Humanité »

Nous lançons dès maintenant une souscription exceptionnelle « Solidarité avec l’Humanité ». Les assurances nous rembourseront, mais les délais seront longs, peut-être de plusieurs mois voire d’un an ou deux. Et c’est maintenant que nous devons remplacer ce matériel pour assurer nos missions à votre service.

En cette fin de mois d’août, nous connaissons des difficultés de trésorerie qui avaient déjà motivé un appel précédent à souscription et qui ne nous permettent pas de faire face à cette nouvelle épreuve. C’est pour cette raison que nous faisons appel à votre générosité pour nous soutenir.

Chaque geste, même modeste, nous sera utile pour permettre l’acquisition rapide de matériel. Nous avons encore une fois besoin de vous et je sais que l’Humanité, bien commun du mouvement social et des progressistes, peut encore et toujours compter sur vous.

Pour aider l'Humanité :

—> Je fais un don

Votre don donne droit à une réduction d'impôt de 66 %, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Par exemple, si vous donnez 100 €, vous récupérez 66 €. Si vous donnez 200 €, vous récupérez 132 €. Si vous donnez 500 €, vous récupérez 330 €…

—> Je prends un abonnement de soutien

Fabien Gay
Directeur de l’Humanité

Courrier de Marie-Françoise Sanchez au maire de Banyuls-sur-Mer concernant l’accès à l'eau des vendangeurs

le 08 août 2023

Courrier de Marie-Françoise Sanchez au maire de Banyuls-sur-Mer concernant l’accès à l'eau des vendangeurs
Marie-Françoise Sanchez
Conseillère Municipale
« Banyuls Avenir Citoyen »

à

M le Maire de Banyuls
Hôtel de Ville
Banyuls-sur Mer

Monsieur le Maire,

La saison des vendanges approche et bien sûr avec elle l’arrivée des vendangeurs.

L’Union locale et l’Union départementale CGT viennent de me faire part de leurs inquiétudes quand aux conditions d’accueil de ces derniers.

En effet, malgré l’effort que vous avez fourni à travers le groupe de travail sur le logement saisonnier, il n’a pas été possible de trouver une solution digne, pour les travailleurs saisonniers ponctuels que sont les vendangeurs. De plus ils vont subir cette année une situation encore plus dégradée que l’an dernier, du fait de la fermeture des fontaines à eau. Or l’eau est une denrée vitale, « droit fondamental, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits de l’homme », comme affirmé par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 28 juillet 2010. Ce droit est consacré dans notre code de l’environnement en son article L.210-1 qui dispose que « l’usage de l’eau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptable par tous ». En quelque sorte il s’agit donc d’un droit à l’eau opposable qui a été crée ainsi par la loi de 2006.

Si les employeurs ont l’obligation de fournir de l’eau potable (3L) durant les horaires de travail, les collectivités ont l’obligation de fournir une adduction publique notamment pour les itinérants, auxquels on peut assimiler les vendangeurs.

C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir concilier lutte contre la sécheresse et droit à l’eau.

Il me semble que l’ouverture des points d’eau des lieux d’accueil de la route des Mas pourrait être un bon compromis.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, M le Maire, l’expression de mes meilleurs sentiments.

Marie-Françoise Sanchez, Conseillère municipale

Courrier des Députés Pierre Dharreville et Fabien Roussel à la Ministre de la Culture

le 26 juillet 2023

Courrier des Députés Pierre Dharreville et Fabien Roussel à la Ministre de la Culture

Madame la Ministre,

À l’heure du grand rendez-vous mondial de la création artistique et du spectacle vivant qu’est le festival d'Avignon, nous voulons pousser notre interpellation plus loin. Vous y êtes également allée et vous avez du prendre la mesure de l’urgence culturelle, car le festival est aussi l'occasion d’une mise en lumière des problématiques qui traversent le monde de la culture et de la création, et, je l’espère, d'écouter les revendications. C’est l’occasion de réfléchir, collectivement, aux enjeux culturels, à la place de la culture dans la société et à la politique culturelle à mener. Les travailleurs et travailleuses de la culture, de la création et de l’éducation populaire nous ont fait part de leur profond malaise et des difficultés sociales qu’ils rencontrent. Nous devons sans doute mieux prendre soin de leurs métiers, par exemple de celui d’artiste-auteur.

La culture est essentielle pour faire humanité. Nous avons besoin de la culture et de la création artistique pour vivre, pour comprendre le présent, vivre pleinement, traverser les épreuves et se projeter dans l'avenir. Pour ces raisons, culture et création artistique ne peuvent être traitées comme de simples objets marchands, réduites à une fonction de divertissement ou utilisées à des fins identitaires. La République doit garantir aux artistes la liberté et les meilleures conditions pour créer et aux citoyens l'égal accès à la culture et à la création. Elle doit entendre les appels au secours, les révoltes, les espoirs. Ceux du monde du travail, ceux des habitantes et des habitants des quartiers populaires, ceux de la jeunesse.

Le monde va mal, la France n’échappe pas à la crise. Notre société est fracturée, marquée par du racisme et des discriminations ; elle semble en panne. La crise que nous traversons est de nature anthropologique et la perte de sens qui caractérise ce premier quart de XXIe siècle doit nous alerter. Nous devons refuser de l’alimenter ; nous pouvons choisir de lui faire face. L’accroissement phénoménal des richesses, concentrées entre les mains de quelques uns n’est pas étrangère à cette situation. Cet accaparement débouche sur une domination insupportable avec ses instruments culturels. Il est temps de redonner du sens en favorisant l’intelligence et de redonner un souffle à l’humanité. Une part des richesses accaparées doit revenir aux politiques publiques culturelles. Pour que l'État soit au rendez-vous, il doit se doter des moyens suffisants. Nous proposons que soit consacré, chaque année, 1 % du PIB national au budget du Ministère de la Culture. Alors que l’État va consacrer plus de 400 milliards d’euros à des dépenses militaires les dix prochaines années, les budgets consacrés à l’art, la culture, la recherche, la pensée, l’éducation populaire, l’éducation artistique sont rognés, rongés. Les perspectives pour permettre à la jeunesse d’envisager un monde pacifié, intelligent et intelligible, sont de moins en moins prometteuses. Il y a urgence à redéfinir une politique publique de la culture qui permette de redonner confiance aux artistes, aux intellectuels, aux citoyennes et citoyens qui ne sont pas que des consommatrices ou des consommateurs de produits culturels.

C’est du sens qu’il faut produire. Un sens nourricier. L’État doit ainsi être le garant de politiques publiques constantes et audacieuses. Or, les politiques néolibérales, avec leurs dérives autoritaires, sont comptables de la perte de confiance en l’avenir. Nos concitoyennes et concitoyens aspirent à une société bâtie sur d’autres impératifs que ceux du consumérisme.

Les institutions culturelles, les associations qui font encore vivre dans toutes les régions, tous les départements, toutes les communes, une forte activité culturelle doivent être soutenues par le Ministère de la Culture. Les messages envoyés doivent être clairs et rassurants. Les moyens accordés à la création, l’éducation artistique et culturelle, l’éducation populaire sont en recul. Nous insistons sur l’éducation populaire, sur les centres sociaux, sur les maisons des jeunes et de la culture, sur les associations de nos quartiers : rien ne pourra se faire sans eux.

Or, les acteurs culturels se retournent vers les communes qui, elles-mêmes, sont étranglées par les choix budgétaires, politiques du gouvernement. Elles ne peuvent répondre aux attentes. En imposant aux institutions culturelles des critères de gestion qui placent celles-ci devant des choix impossibles à résoudre, on ne peut pas être à la hauteur des enjeux. Ainsi, les directions des opéras doivent, par exemple, « choisir » entre honorer les hausses des coûts de l’énergie ou la création artistique.

La situation des écoles d’art est, elle aussi, préoccupante, par exemple celle de Valenciennes, dont la fermeture est annoncée dès la rentrée prochaine. Ces établissements, qui ont vu ces temps derniers une forte mobilisation des élèves, des directions, des enseignantes et enseignants pour préserver leur intégrité, sont un fort symbole des choix politiques à opérer en matière de culture. Or, malgré un plan de sauvetage de 2 millions euros annoncé récemment par le Ministère de la Culture, certaines écoles sont toujours menacées ou fermées. Il y a une forte demande des étudiantes et des étudiants en matière de formation artistique. La conséquence est que ce sont des écoles privées qui se multiplient. Avec une réduction de 4 millions du budget du Ministère, le service public est fragilisé. Les écoles privées ne permettent pas aux jeunes des quartiers populaires d’accéder à ces enseignements auxquels ils aspirent. Ces choix politiques entretiennent le renoncement et le découragement de toute une jeunesse. Nous ne l’acceptons pas.

Nous ne pouvons nous résoudre à ce que, à l’échelle locale, les écoles d’art, de musique, de danse, entièrement financées par les communes, aient de plus en plus de mal à répondre aux attentes. Dans certains territoires, alors que jusqu’à maintenant les villes centres avaient les moyens d’accueillir les élèves venant des communes alentours, aujourd’hui, même en pratiquant des tarifs différenciés, ces écoles deviennent des gouffres financiers. L’assèchement des finances des communes est aussi un fléau pour les politiques culturelles.

Un choix s’impose, courageux, afin de permettre une refonte de l’engagement de l’État et des collectivités. Non seulement consacrer 1 % du PIB mais aussi questionner la validité de certains engagements et questionner à nouveau le principe de la décentralisation culturelle. Le Ministère de la Culture s’honorerait à lancer ce chantier en réunissant tous les acteurs politiques et culturels afin de garantir l’égalité républicaine territoriale en ce qui concerne l’accès aux arts et à la culture. Actuellement les inégalités sont flagrantes. Le Ministère consacre 13 fois plus de moyens en région parisienne que sur le reste du territoire.

Par ailleurs, les attaques idéologiques subies par le monde de la culture, des arts et de l’éducation artistique sous des prétextes budgétaires doivent être dénoncées par le Ministère de la culture. Il n’est pas acceptable que dans de nombreuses régions, heureusement pas toutes, les présidences se permettent de cibler tel ou tel artiste, tel ou tel théâtre, telle ou telle institution en menaçant de couper les subventions lorsque ces mêmes artistes, théâtres ou institutions alertent sur les conséquences négatives qu’entraînent les choix politiques en matière de politique culturelle de ces présidences. Une politique culturelle républicaine ne peut être le fait du prince.

La financiarisation de l’économie de la culture, ainsi que les grandes concentrations autour des moyens de production, de distribution et de diffusion constituent un enjeu considérable. La puissance publique ne doit pas regarder passivement ces mouvements produire leurs effets. Ils sont particulièrement visibles dans le monde des médias, où des prises de possession débouchent sur la dénaturation d’organes de presse ou de l’audiovisuel, les mettant au service de lignes éditoriales d’extrême droite qui infusent dans le débat public. C’est un danger pour la démocratie et pour la République. Nous devons défendre le pluralisme et travailler à conforter l’existence de médias libres et indépendants des puissances d’argent. Arrêtons de nous en remettre toujours plus au marché qui ne sert la liberté que de celles et ceux qui ont de l’argent. Nous voulons vous dire, à ce stade, combien l’existence d’un service public de l’audiovisuel est essentiel dans ce contexte : le choix doit être fait de le conforter.

Le sentiment est fortement partagé que notre époque est celle d’une bascule, d’une révolution culturelle majeure comparable à celle que permit l’invention de l’imprimerie : la révolution numérique est en cours. L’émergence exponentielle de l’Intelligence Artificielle ne peut se faire sans un véritable débat démocratique alors qu’on constate jour après jour les interrogations sur ses usages, les inquiétudes. Inquiétudes sur le devenir des savoirs, des connaissances, de l’enseignement, mais aussi inquiétudes des professionnels de la culture et des arts qui constatent avec amertume que leurs métiers peuvent être très directement et immédiatement, brutalement menacés par la possibilité du recours systématique à l’I.A. par les promoteurs de « produits culturels ». C’est un possible chamboulement profond dans les pratiques, dans les consciences. Il serait totalement déraisonnable de laisser aux seuls « acteurs du marché » la décision. Le Ministère de la culture est le ministère qui doit porter ce débat. Nous montrerions ainsi que le modèle de société que nous souhaitons n’est pas piloté par les seuls intérêts des grands groupes industriels du numérique.

Comment ne pas s’interroger, également, lorsque le Ministère de l’Intérieur se permet de dicter le calendrier des manifestations culturelles ? Qui est le garant de la politique culturelle et artistique ? Le foisonnement de la culture est une urgence. Les politiques publiques doivent être à la hauteur de cette urgence.

Tels sont, Madame la Ministre, les éléments que nous souhaitions utilement verser au débat sur le sens de la culture et les politiques culturelles à mettre en oeuvre.

Vous remerciant pour votre attention, nous vous prions de recevoir, Madame la Ministre, l'assurance de notre haute considération.

Pierre Dharréville (député GDR de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône),
Fabien Roussel (député GDR de la 20e circonscription du Nord)

Derniers mots de l'été de l’Amicale des Vétérans et de la mémoire militante du PCF 66

le 26 juillet 2023

Derniers mots de l'été de l’Amicale des Vétérans et de la mémoire militante du PCF 66

Pour celles et ceux qui iront à la fête de l'Huma et qui souhaiteraient participer au repas fraternel des vétérans qui aura lieu le dimanche 17 septembre à 12h30 au stand de la fédération des Landes ( prix 25 euros), s'adresser directement au président national: rsanchez@pcf.fr.

Rappel des manifestations mémorielles :

Lettre ouverte de « Bien Vivre en Vallespir à Md la présidente du Conseil départemental

le 11 juillet 2023

Lettre ouverte de « Bien Vivre en Vallespir à Md la présidente du Conseil départemental

Ukraine. Courrier de Fabien Roussel au Président de la République

le 06 juillet 2023

Ukraine. Courrier de Fabien Roussel au Président de la République

Monsieur le Président de la République,

Voici plus de seize mois que le peuple d’Ukraine subit le désastre de la guerre injustifiable déclenchée par la Russie et qu’il en paie le prix tous les jours, avec des morts, des personnes blessées, déplacées, des destructions ainsi qu’une catastrophe humanitaire et écologique.

Cette guerre a des conséquences internationales.

De lourdes menaces pèsent sur l’accord sur les exportations de céréales conclu en juillet 2022. Or, l’approvisionnement en blé de la Corne de l’Afrique, déjà menacée de famine, en dépend en grande partie. La déstabilisation possible du pouvoir en Russie ouvre la porte à l’inconnu pour la maîtrise du deuxième arsenal nucléaire mondial, ce dont personne en responsabilité ne peut se réjouir. Il faut y ajouter la course aux surarmements en Europe ainsi que certaines tentations à l’Est de l’Europe d’un engagement militaire direct.

Ces surenchères guerrières peuvent vite devenir incontrôlables.

Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous comptons sur une victoire militaire de l’Ukraine pour libérer ses territoires, hypothèse aujourd’hui jugée hautement incertaine, et qui aurait en tout état de cause un coût humain et matériel insupportable pour le peuple d’Ukraine et revêtirait des risques incommensurables pour les peuples du continent ; soit nous empruntons une autre voie - certes étroite, mais pouvant permettre d’éviter le pire -, la recherche d’une solution politique et diplomatique.

Du fait de son histoire, la France a une voix singulière à faire entendre, en faveur de la sécurité humaine et de la paix, du droit international et de la coopération solidaire des nations et des peuples.

En toute souveraineté, elle doit jouer un rôle moteur et actif dans la sortie du conflit. En s’engageant sur ce chemin, au lieu de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN lors du sommet de Vilnius, la France rejoindra ainsi les propositions de paix déjà formulées par de nombreux gouvernements tels ceux du Brésil, d’Afrique du Sud, de Chine, de Colombie, sans parler du Vatican.

Les principes de paix que la France peut proposer devront correspondre aux principes de la Charte des Nations unies et de la sécurité commune en Europe, respecter la souveraineté des peuples, et donner les garanties réciproques de sécurité assurant une paix durable.

Ils pourraient être les suivants :

  • L’évacuation immédiate et inconditionnelle des territoires que la Russie occupe depuis le 24 février 2022 ;
  • La négociation d’un statut de neutralité pour l’Ukraine dans le cadre d’une protection internationale sous l’égide de l’ONU, en contrepartie duquel l’Ukraine renoncerait à rejoindre l’OTAN ;
  • Une négociation sur les réparations de guerre et un contrôle de leur utilisation afin qu’elles soient concrètement utiles au peuple ukrainien et qu’elles n’alimentent pas la corruption ;
  • L’acceptation par la Russie et par l’Ukraine d’un référendum internationalement contrôlé sur le statut de la Crimée et du Donbass, où la guerre a fait, entre 2014 et 2022, plus de 15 000 morts. La Russie renoncerait, ce faisant, aux résultats des référendums unilatéraux et sans valeur qu’elle a convoqués en 2022 dans les territoires occupés, ainsi qu’à celui de 2014 en Crimée ;
  • Le retrait des armes nucléaires déployées en Biélorussie et le renoncement par Moscou aux armes nucléaires tactiques qui menacent directement l’Europe, à la suite duquel les forces de l’OTAN déployées en Europe reviendraient immédiatement à leur niveau de février 2022. Les négociations sur un désarmement multilatéral des forces nucléaires déployées en Europe pourraient dès lors reprendre, sur la base du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Cela rendrait possible l’ouverture, dès que les conditions le permettront, d’une conférence pan-européenne de sécurité collective en vue d’interrompre, sur tout le continent, la dynamique de militarisation au profit de mesures de confiance réciproque.

Monsieur le Président de la République, je formule ces propositions sans ignorer les difficultés de la situation. Chaque jour, les logiques de force et l’aggravation des haines attisent l’incendie.

Mais, à quelques jours du sommet de l’OTAN à Vilnius, pouvons-nous assister sans réagir à l’engrenage fatal qui peut mener demain l’Europe à une guerre généralisée, ou, pire, l’accompagner comme le fait l’Alliance atlantique ?

Représentant notre pays, vous pouvez faire grandir la pression politique et diplomatique en faveur d’une solution rapide au conflit.

Je suis convaincu que c’est ce qu’attendent les Françaises et les Français, parce que cela correspond à l’idée qu’ils se font du rôle de notre pays dans le monde.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de ma haute considération.

Fabien Roussel
Secrétaire National du PCF Député du Nord

Courrier de Sophie Binet à Élisabeth Borne concernant les atteintes aux libertés syndicales

le 06 juin 2023

Courrier de Sophie Binet à Élisabeth Borne concernant les atteintes aux libertés syndicales

Palestine. Lettre ouverte au président de la République - Coopérative des élu·e·s & AJPF, 17 mai 2023

le 17 mai 2023

Palestine. Lettre ouverte au président de la République - Coopérative des élu·e·s & AJPF, 17 mai 2023

Palestine. Lettre au président de la République

Nous publions ci-après la lettre ouverte au président de la République co-signée par la Coopérative des élu.e.s communistes, républicain·e·s et citoyen·ne·s et l'Association de jumelage des camps de réfugiés palestiniens avec les villes françaises (Ajpf) sur la situation en Palestine et la grève de l’UNWRA. Cette démarche est soutenue par 170 élu·e·s, dont Jean-Pierre Bosino et Jean-Luc Rivière (Montataire), et Caroline Brebant (Saint-Maximin) parmi les premier·ère·s signataires. 

 

Collectif

Monsieur le Président,

Depuis le mois de janvier 2023, des grèves ont lieu dans les locaux de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) présents sur les différents territoires palestiniens. Les agents de l’UNRWA dénoncent des conditions d’exercice de leurs missions dégradées et l’impossibilité d’assurer leurs missions de services auprès des populations. Système éducatif, structures médicales, les moyens manquent cruellement et inexorablement. 

Les travailleurs palestiniens sont continuellement sous la menace du licenciement ou de la suspension de leurs salaires. 

Conséquence sur le terrain : cela fait plus de 75 jours que des milliers de réfugiés sont sans école, sans accès aux services de santé et que les déchets s’accumulent dans les camps de réfugiés où les conditions de vie sont déjà extrêmement difficiles. 

L’UNRWA, qui a un rôle humanitaire primordial pour des milliers de réfugiés palestiniens, est en sursis permanent. Si le président Joe Biden a repris le versement des dons étasuniens que Donald Trump avait suspendu, ils ont été amputés et restent insuffisants pour répondre aux besoins des populations qui vivent dans les camps de réfugiés depuis 75 ans. Le 15 mai prochain les palestiniens vont commémorer la « nakba » ou catastrophe, qui rappelle leur interminable exil. Comment est-il possible que des réfugiés soient encore sous ce statut, qu’une population ne puisse pas exister librement et que des générations entières soient réprimées et stigmatisées ?   

Si l’UNRWA a été créé c’est bien pour combler cette injustice faite au peuple Palestinien dont on refuse toujours le droit de créer son Etat ! Cette situation ne fait qu’alimenter, décennies après décennies, une situation explosive qui menace davantage chaque jour la stabilité et un avenir de paix dans la région.  

La France, pays des droits de l’Homme, ne peut pas faire la sourde oreille à ces revendications ni fermer les yeux face à la situation subie par le peuple palestinien. 

La France et l’Union Européenne doivent augmenter les sommes versées à l’UNRWA et porter, au sein de l’ONU, la pérennisation de cette institution au même titre que le Haut Commissariat des Nations Unis pour les réfugiés (UNHCR). 

Il est urgent d’agir pour que l’UNRWA puisse exercer ses missions convenablement auprès des réfugiés palestiniens. 

Nous vous demandons, Monsieur le Président, de prendre en compte cette situation qui plonge des millions d’enfants, de femmes et d’hommes dans une situation plus précarisée qu’ils ne connaissent déjà. 

Mais surtout, la France et l’Union Européenne doivent porter haut et fort leur voix et leur poids politique pour faire appliquer les résolutions internationales pour faire respecter les droits du peuple Palestinien. C’est la seule issue permettant une autonomie des populations de Palestine.  

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération. 

 

À l’initiative de la Coopérative des élu·e·s communistes, républicain·e·s et citoyen·ne·s et l'Association de jumelage des camps de réfugiés palestiniens avec les villes françaises (Ajpf). 

 

Les 170 premiers signataires : ABDOULBAKI Mohamed, Conseiller municipal délégué, Montreuil (93) - AGERT Marcel, Maire, Aucazein (09) - AMIABLE Marie-Hélène, Maire, Bagneux (92) - AMIMEUR Sophia, Conseillère municipale déléguée, Vitry-sur-Seine (94) - ARDISSON Georges, Conseiller municipal, Montpellier (34) - ARGANT Thierry, Conseiller municipal, Décines-Charpieu (69) - ATTAF Yasmina, Adjointe au Maire, Gennevilliers (92) - ATTIA Dominique, Adjointe au Maire, Montreuil (93) - AUZOU Jacques, Maire, Boulazac Isle Manoire (24), Président, Grand Périgueux (24) - BASTID Christian, Conseiller Départemental, Département du Gard (30) - BEDREDDINE Belaïde, Adjoint au Maire, Montreuil (93) - BELHOMME Jacqueline, Maire, Malakoff (92) - BELL-LLOCH Pierre, Maire, Vitry-sur-Seine (94) - BELLARDANT Anne-Lise, Conseillère municipale, Cambes (46) - BELTRAN Stephan, Conseiller municipal délégué, Montreuil (93) - BEN AMAR Youssef, Adjoint au Maire, Allonnes (72) - BEN-SAID Hocine, Adjoint au Maire, Septèmes-les-Vallons (13) - BÉNARD Edouard, Adjoint au maire, Saint-Étienne-du-Rouvray (76) - BERNAGOUT Fabien, Conseiller municipal délégué, Vierzon (18) - BERNEX Brigitte, Adjointe au Maire, Sevran (93) - BESSAC Patrice, Maire, Montreuil (93), Président, Est-Ensemble (93) - BEUN Jean-Michel, Conseiller municipal, Morsang-sur-Orge (91) - BIDARD Hélène, Adjointe au Maire, Paris (75) - BIMBOIRE David, Conseiller municipal, Talence (33) - BINAKDANE M’hamed, Adjoint au Maire, Gennevilliers (92) - BLANDIOT-FARIDE Charlotte, Maire, Mitry-Mory (77) - BONNET OULALDJ Nicolas, Conseiller de Paris (75) - BOSINO Jean-Pierre, Maire, Montataire (60), Conseiller départemental, Département de l’Oise (60) - BOUDJENAH Yasmine, Adjointe au Maire, Bagneux (92) - BOUÉ Dominique, Conseiller régional, Région Centre-Val-de-Loire (36) - BOULORD Gregory, Adjoint au Maire, Gennevilliers (92) - BOURI Sami, Adjoint au Maire, Oloron Sainte Marie (64) - BOUTRIH Sofia, Conseillère municipale, Saint-Denis (93) - BOUYSSOU Philippe, Maire, Ivry-sur-Seine (94) - BOUZON Jean-Luc, Conseiller municipal, Saint-Dizier (52) - BREBANT Caroline, Conseillère municipale déléguée, Saint-Maximin (60) - BRIARD Alain, Adjoint au Maire, Savigny (77) - BROSSAT Ian, Adjoint au Maire, Paris (75) - BUCHOUX Béatrice, Conseillère municipale déléguée, Vitry-sur-Seine (94) - CASTAIGNEDE Fanny, Conseillère Régionale, Région Nouvelle Aquitaine (24) - CELTON Sophie, Adjointe au Maire, Septèmes-les-Vallons (13) - CHABAY Catherine, Conseillère municipale, Trappes (78) - CHAMBON Denis, Maire, Saint-Alban du Rhône (38) - CHARLES Olivier, Conseiller municipal délégué, Montreuil (93) - CHERVEL Jean-Luc, Adjoint au Maire, Saint-Maurice-l’Exil (38) - CHRÉTIEN Mariann, Conseillère municipale, La Ciotat (13) - COIS Antonin, Adjoint au Maire, Villejuif (94) - CONSALVI Julien, Adjoint au Maire, Montreuil (93) - COSTE Raymonde, Conseillère municipale, Le Rove (13) - COURTOT Paul, Adjoint au Maire, Saint-Jean-des-Ollières (63) - CREACHCADEC Danièle, Conseillère municipale déléguée, Montreuil (93) - CUKIERMAN Cécile, Sénatrice, Loire (42) - D’ALCANTARA Alexandra, Adjointe au Maire, Gennevilliers (92) - DATCHARRY Denis, Conseiller départemental, Département des Hauts-de-Seine (92) - DDANI Mohamed, Conseiller municipal délégué, Gennevilliers (92) - DEFINEL Nassera, Adjointe au Maire, Montreuil (93) - DEHAY Catherine, Adjointe au Maire, Montreuil (93) - DELLAC Dominique, Vice-Présidente, Département de Seine-Saint-Denis (93) - DEVOGHELAERE Jason, Conseiller municipal, Melun (77) - DOUCOURE Mama, Conseillère municipale déléguée, Montreuil (93) - DU SOUICH Guillaume, Conseiller municipal délégué, Villejuif (94) - DURAND Isabelle, Adjointe au Maire, Fleury-Merogis (91) - DUGUÉ Roger, Adjoint au Maire, Gennevilliers (92) - DURAND Maeva, Conseillère municipale déléguée, Vitry-sur-Seine (94) - EL BAKKALI Samir, Conseiller municipal, Clermont-Ferrand (63) - FELICI René, Conseiller municipal délégué, Audun-le-Tiche (57) - FOHANNO Monique, Conseillère municipale, Peyremale (30) - FOLGADO Violette, Adjointe au Maire, Razac sur l’Isle (24) - FORESTIER Véronique, Adjointe au Maire, Vénissieux (69) - FROMAGE Catherine, Adjointe au maire, Vic-le-Comte (63) - FUCHS Sylvie, Conseillère municipale, Roissy-en-Brie (77) - GAILLET Joël, Conseiller municipal, Quievrechain (59) - GARGANIE Marie-Claude, Conseillère municipale, Marignane (13) - GAUTHIER Jean-Marc, Maire, Vaulnaveys-le-Bas (38) - GAY Fabien, Sénateur, Seine-Saint-Denis (93), Conseiller municipal, Le Blanc-Mesnil (93) - GENTHON Laureen, Conseillère départementale, Département des Hauts-de-Seine (92), Adjointe au Maire, Nanterre (92) - GHENDOUF Karim, Conseiller municipal, La Ciotat (13) - GHIATI Vanessa, Conseillère Régionale, Région Île-de-France (92), Adjointe au Maire, Malakoff (92) - GRELAUD Gladys, Conseillère régionale, Région Bretagne (29) - GILLET Jean-Philippe, Conseiller de Paris (75) - GRENIER Michelle, Conseillère municipale, Rochefort (17) - GUEGUEN Florent, Conseiller municipal, Montreuil (93) - GUENINE Sonia, Adjointe au Maire, Vitry-sur-Seine (94) - GUERIN Paule, Conseillère municipale, Montreuil (93) - HADDAD Mouloud, Adjoint au Maire, Bagneux (92) - HAMANI Djamel, Adjoint au Maire, Vitry-sur-Seine (94) - HENRY Jeanne, Conseillère Départementale, Doubs (25) - JANET Viviane, Conseillère municipale, Vaux-le-Pénil (77) - JATHIERES Jean-Luc, Conseiller municipal délégué, Nanterre (92) - JEANNE Laurence, Conseillère municipale déléguée, Vitry-sur-Seine (94) - JORDA Claude, Conseiller municipal, Gardanne (13) - KA Haby, Conseillère municipale, Montreuil (93) - KECHIDI Farid, Adjoint au Maire, Le Gua (17) - KHALLEF Ouiza, Conseillère municipale, Gonesse (95) - KIROUANI Lamya, Conseillère Départementale, Département du Val-de-Marne (94) - KLEIN-POUCHOL Danielle, Conseillère municipale, Torcy (77) - KONATÉ Fatmata, Adjointe au Maire, Vitry-sur-Seine (94) - LA DUNE Catherine, Vice-Présidente, Région Nouvelle-Aquitaine (87) - LABBÉ Pascale, Vice-Présidente, Département de Seine-Saint-Denis (93) - LADIRE Luc, Adjoint au Maire, Vitry-sur-Seine (94) - LAINÉ Jérémy, Adjoint au Maire, Guimaëc (29) - LALANDE Rachel, Conseillère municipale, Ivry-sur-Seine (94) - LAMARCHE Philippe, Adjoint au Maire, Montreuil (93) - LANGLOIS Nicolas, Maire, Dieppe (76) - LANOE Alain, Conseiller municipal, Le Grand Quevilly (76) - LASSALLE Yvon, Maire, Pailhès (09), Vice-président, Communauté de Communes Arize/Lèze (09) - LE CHEQUER Gaylord, Adjoint au Maire, Montreuil (93) - LE GOURRIEREC Méline, Conseillère municipale déléguée, Montreuil (93) - LE POUL Annick, Adjointe au Maire, Les Ulis (91) - LEBOUC Michel, Maire, Magnanville (78) - LECLERC Patrice, Maire, Gennevilliers (92) - LECLERCQ Christine, Conseillère municipale, Mont-Saint-Aignan (76) - LECOMTE Ludovic, Adjoint au Maire, Vitry-sur-Seine (94) - LECROQ Émilie, Conseillère départementale, Département de Seine-Saint-Denis (93), Conseillère municipale, Saint-Ouen (93) - LEFEBVRE Fabienne, Adjointe au Maire, Vitry-sur-Seine (94) - LEPROUST Gilles, Maire, Allonnes (72) - LEROY Yann, Conseiller municipal, Montreuil (93) - LONCHAMPT Dominique, Conseiller régional, Région Bourgogne Franche-Comté (39) - LORCA Alexie, Adjointe au Maire, Montreuil (93) - MARION Joël, Maire, Compans (77) - MASSARD Isabelle, Adjointe au Maire, Gennevilliers (92) - MEKKI Cherifa, Adjointe au Maire, Sevran (93) - MICHON Jacques, Maire honoraire, Waziers (59) - MIGNOT Didier, Conseiller Régional, Région Île-de-France (93) - MIZOULE Lucie, Conseillère municipale déléguée, Clermont-Ferrand (63) - MOISAN Danielle, Adjointe au Maire, Fleury-Mérogis (91) - MONNIEN Alain, Adjoint au Maire, Voujeaucourt (25) - MORETTO Richard, Maire, Le Sautel (09), Vice-Président, Communauté de Communes du Pays d’Olmes (09) - MORIN Valérie, Adjointe au Maire, Villejuif (94) - MOUADDINE Nadia, Conseillère départementale des Hauts-de-Seine (92), Conseillère municipale déléguée, Gennevilliers (92) - MOYSE Joachim, Maire, Saint-Etienne-du-Rouvray (76), Conseiller départemental, Département de Seine-Maritime (76), Vice-Président, Métropole Rouen-Normandie (76) - NAGET Camille, Conseillère de Paris (75) - NUÑEZ Marie-France, Conseillère municipale, Port-de-Bouc (13) - OUGIER Isabelle, Adjointe au Maire, Vitry-sur-Seine (94) - ÖZTORUN Denis, Maire, Bonneuil-sur-Marne (94) - ÖZTORUN Ozer, Conseiller municipal délégué, Villejuif (94) - PAUL Gérard, Maire, Les Mées (04) - PEREZ Anne-Laure, Adjointe au Maire, Gennevilliers (92) - PERREAU Baptiste, Conseiller municipal, Montreuil (93) - PERRIN Morand, Conseiller municipal délégué, Nancy (54) - PFISTER Christel, Conseillère municipale, Saint-Étienne (42) - PIERRE Sandra, Conseillère municipale, Oissel-sur-Seine (76) - PLINGUET Kentin, Adjoint au maire, Poitiers (86) - PRIMET Raphaëlle, Conseillère de Paris (75) - QUENNESSON Julien, Maire, Somain (59) - REGONESI Benjamin, Conseiller municipal, Saint Léon sur l’Isle (24) - RAMAEL Abertino, Adjoint au Maire, Vitry-sur-Seine (94) - RIO Philippe, Maire, Grigny (91), Président de la Coopérative des Élu·e·s Communistes, Républicain·e·s et Citoyen·ne·s - RIVAS Marie-José, Conseillère municipale, Anglet (64) - RIVIERE Jean-Luc, Adjoint au maire, Montataire (60) - ROBIN Aymeric, Président, Communauté d’Agglomération de La Porte du Hainaut (59), Maire, Raismes (59) - ROCHAS Sylvette, Adjointe au Maire, Echirolles (38) - RODRIGUEZ Marie-Pierre, Conseillère municipale, Saint-Etienne-du-Rouvray (76) - RODRIGUEZ Raymond, Maire, Gauriac (33) - ROUSSEL Fabien, Député, Nord (59), Conseiller municipal, Saint-Amand-les-Eaux (59) - RUSSO Stéphanie, Conseillère municipale déléguée, Villeparisis (77) - SACKEPEY Gilles, Maire, Etivey (83) - SADI Abdel, Maire, Bobigny (93), Conseiller départemental, Conseil départemental de Seine-Saint-Denis (93) - SAURAT Agnès, Adjointe au Maire, Montpellier (34) - SENGAYRAC Bernard, Conseiller municipal, Illats (33) - SIMON Eloi, Conseiller municipal délégué, Gennevilliers (92) - SULLI Renzo, Maire, Echirolles (38) - SUREAU Franck, Adjoint au Maire, Mitry-Mory (77) - TAHAR Smaïn, Conseiller municipal, Mitry-Mory (77) - TERNISIEN Anne, Conseillère municipale déléguée, Montreuil (93) - TRICARD Martin, Conseiller municipal délégué, Souppes-sur-Loing (77) - VARAILLAS Marie-Claude, Sénatrice, Dordogne (24) - VARENNE Valérie, Adjointe au Maire, Cherbourg-en-Cotentin (50) - VATEL Dominique, Conseiller municipal, Châlons-en-Champagne (51) - VERA Fabienne, Conseillère municipale, Vedene (84) - VIDAL Ange, Conseillère municipale, Vaulx-en-Velin (69) - VIGNERON Florian, Adjoint au Maire, Montreuil (93) - ZOUAOUI Zineb, Adjointe au Maire, Gennevilliers (92). 

 
 
 
 
 
 
Une idée devient une force lorsqu'elle s'empare des masses.