Fédération de l'Aisne du PCF

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Lettre ouverte sur la gratuité des masques à M. le Préfet de l’Oise, M. le Directeur de l’ARS, M. le Président de la CPAM de l’Oise - 13 mai 2020

le 14 mai 2020

Lettre ouverte sur la gratuité des masques à M. le Préfet de l’Oise, M. le Directeur de l’ARS, M. le Président de la CPAM de l’Oise - 13 mai 2020

 

Lettre ouverte à

M. le Préfet de l’Oise,

M. le Directeur de l’Agence Régionale de Santé,

M. le Président de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Oise,

 

Je me permets de vous adresser ci-joint le contenu de la lettre transmise au Ministre des Solidarités et de la Santé, par Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français, sur le sujet crucial des masques, en portant avec force l’exigence de leur gratuité et de leur prise en charge par la Sécurité sociale. [voir ci-contre]

Compte tenu de la situation sanitaire de notre département, l’un des foyers de départ de l’épidémie, toujours classé zone rouge, avec des dizaines de milliers de salariés se rendant chaque jour pour travailler en Région parisienne par les transports en commun, compte tenu du nombre important de familles populaires aux revenus modestes dans l’Oise, compte tenu de l’inflation constatée sur les prix des masques dans le commerce, il nous semble que cette demande a encore plus de sens dans notre région.

Nous portons la colère de beaucoup d’habitants de l’Oise face à ce nouveau scandale des masques et leur aspiration à disposer de la meilleure protection sanitaire quelle que soit leur situation sociale.

Si, comme nous l’espérons, vous n’avez d’autres préoccupations que la protection sanitaire maximum des populations de notre département, nous vous demandons donc de relayer fortement cette demande au niveau national, mais aussi d’examiner sans attendre toutes les possibilités de la mettre en œuvre dans notre région.

Dans l’attente de votre réponse et restant à votre disposition pour tout échange à ce sujet, je vous transmets l’expression de mes salutations respectueuses.

Thierry AURY

Secrétaire départemental du Parti communiste français

Lettre de Fabien Roussel à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, sur la gratuité des masques - 11 mai 2020

le 13 mai 2020

Lettre de Fabien Roussel à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, sur la gratuité des masques - 11 mai 2020

USR 66. COVID-19 lettre aux député-es des Pyrénées Orientales

le 12 mai 2020

USR 66. COVID-19 lettre aux député-es des Pyrénées Orientales

Madame la Députée, Messieurs les Députés,

Si toute la population est atteinte par cette pandémie, les retraité-es sont particulièrement touché-es. Touché-es par l'épidémie, touché-es par le confinement avec souvent des ressources insuffisantes pour vivre, touché-es par l'isolement par rapport à leur famille, touché-es par l'angoisse distillée chaque jour par les médias et les déclarations contradictoires gouvernementales.

Parmi les retraité-es et notamment celles et ceux résidant en EHPAD, durement meurtri-es par la pandémie, nombreux sont celles et ceux qui ont vécu la seconde guerre mondiale. Ils n'ont pas oublié l'histoire et savent qu'au sortir de cinq années de guerre, dans un pays exsangue, la création de la Sécurité Sociale imaginée par le CNR et mis en œuvre par Ambroise Croizat a contribué à sortir les travailleurs de l'incertitude du lendemain.

Ces retraité-es ne s'imaginaient pas connaitre aujourd'hui un tel désastre sanitaire résultant de politiques livrant des pans entiers de nos secteurs de santé aux appétits du capital pour toujours plus de profits.

Ce sont les mêmes aujourd'hui qui réclament, sans honte, plus d'aides et de compensation pour les dépenses qu'ils ont dû engager face à une pandémie qu'ils ont aggravée par le manque de personnels, de moyens et de matériels.

Ce sont les mêmes qui réclament une exonération de leurs cotisations sociales (et même leurs suppressions) aggravant ainsi les capacités de financement de notre protection sociale et qui dans quelques mois vont demander des restrictions budgétaires pour « combler » et « contenir » l'endettement de la Sécurité Sociale.

L'Union Syndicale des Retraités CGT n'oublie pas. Elle est aux côtés des retraité-es, fragilisé-es plus que d'autres encore, par le développement de cette pandémie et par la gabegie d'un pouvoir qui porte l'économie comme sa priorité absolue quand tout exige d'urgence des moyens matériels et humains.

Jamais, dans une telle situation, nous n'avons ressenti à quel point notre vie, notre santé dépendent des droits qui ont été conquis par la lutte sociale.

Notre système de santé, nos retraites, la sécurité sociale solidaire dans son ensemble, c'est de ces droits que dépendent notre vie quotidienne, notre espérance de vie.

Malgré notre combat sans relâche pour la défense de l'hôpital public et des EHPAD, les différents gouvernements qui se sont succédés depuis plus de vingt ans ne nous ont jamais entendus. En ce moment, nous mesurons les conséquences de la politique anti sociale du gouvernement que vous soutenez.

La fermeture depuis des années des lits d'hôpitaux (100.000 lits entre 1998 et 2011, 4.200 en 2018 au nom du tout « ambulatoire » dont 1.000 en RP), ce sont autant de lits et de moyens qui nous manquent aujourd'hui ! La fermeture de l'usine Honeywell (Côte d'Armor) qui fabriquait des masques et celle de Luxfer (Puy de Dôme) qui fournissait en oxygène médical sont autant de preuves de cette course indécente aux profits, sans autre logique, laissant les salarié-es sur le carreau et les services de soins et de santé en difficultés.

Une épidémie n'appelle pas à des déclarations « va –t'en guerre » qui travestissent la réalité.

Une épidémie appelle des soins ! Une organisation cohérente et solidaire. C'est l'Hôpital Public qui a assuré la prise en charge de cette épidémie au prix d'une immense mobilisation de ses personnels.

Pour la CGT, l'humanité, ce ne sont ni les profits, ni les spéculations boursières qui voient les prix des masques et du matériel médical s'envoler. L'humanité, c'est la santé, la protection sociale, la solidarité.

Allez-vous demander aux 6 propriétaires d'EHPAD figurant dans les 500 plus grosses fortunes de France de restituer les dividendes indûment perçus au détriment des personnes âgées les plus vulnérables et du personnel soignant honteusement exploité ? Le groupe KORIAN pour ne citer que lui a réalisé un bénéfice net de 535 millions d'euros en 2019, en augmentation de 12.2% par rapport à 2018 et doublé en 5 ans les dividendes versés aux actionnaires.

Aurez-vous le courage de dénoncer ces placements financiers dans ce secteur de santé qui se révèlent très lucratifs et honteux ? Allez-vous réfléchir à la mise à contribution de ces groupes et de leurs dividendes pour participer à l'effort de solidarité ?

Le moment est venu de tirer toutes les conséquences de politiques successives qui ont gravement détérioré nos services publics, notre système de santé, notre protection sociale.

Nos organisations sont déjà mobilisées dans la construction de l'avenir et exigent « quoi qu'il en coûte » :

  • La défense et l'amélioration des droits sociaux
  • Le retrait de la réforme détruisant les retraites par répartition.
  • La restitution à la sécurité sociale des cotisations exonérées.
  • La réouverture immédiate des lits d'hôpitaux accompagnée d'embauche à la hauteur des besoins.
  • Localement, l 'ouverture de maisons de santé publiques, rattachées au CH de Perpignan pour couvrir le territoire en besoins médicaux et paramédicaux.
  • Au regard de la démographie du département et du vieillissement la création de plusieurs EHPAD publics.
  • L'engagement de créer sur le département des transports publics gratuits qui répondent aux besoins de toute la population.
  • L'intégration de la dépendance dans la branche maladie de la sécurité sociale.
  • L'exigence d'une loi rectificative du financement de la sécurité sociale.
  • Le rétablissement de l’ISF.

Dans l'attente de votre réponse,

Veuillez agréer, Madame la Députée, messieurs les Députés, nos salutations distinguées.

P/ Le Bureau de l'USR CGT 66
Michel Chabasse Secrétaire de l'USR CGT 66
USR CGT66 – Maison des Syndicats - 8 rue de la Garrigole - 66000 - Perpignan
Email : usrcgt66@gmail.com

Courrier de UD CGT66 retraité à madame la présidente du Conseil Départemental de la Citoyenneté et de l'Autonomie

le 11 mai 2020

Courrier de UD CGT66 retraité à madame la présidente du Conseil Départemental de la Citoyenneté et de l'Autonomie

Objet : la COVID-19 - rôle et missions du CDCA ou CMCA

Madame la Présidente,

Nous vivons depuis le 15 mars 2020 un événement majeur et historique lié à la crise sanitaire du COVID-19, cette actualité au niveau national est à la mesure de conséquences de mortalité sur les plus fragiles.

Vous le savez, les populations des personnes âgées et les personnes en situation de handicap sont particulièrement affectées par la mortalité et par l'isolement demandé par les autorités de santé et gouvernementales.

Notre organisation syndicale CGT constate que les Français subissent de plein fouet une défaillance des politiques de santé libérales orchestrées depuis de nombreuses années.

Aujourd’hui, en pleine épidémie, nombreuses sont ces personnes qui ont souffert et souffrent encore des manques de moyens humains et matériels des établissements d’accueil et de l’offre de soins à domicile.

Cette situation est intolérable pour les personnes âgées, les personnes handicapées, pour leurs familles, pour les soignants. Pour nous, citoyens de la 6ème puissance économique mondiale, c’est une honte.

Les membres CGT du Conseil Départemental de la citoyenneté et de l’autonomie vous interpellent, dans le cadre du décret du 9 septembre 2016 relatif à l’application de loi du 28 décembre 2015 de l’adaptation de la société au vieillissement.

L’instance des CDCA/CMCA, permet de renforcer la participation des usagers et de leurs proches dans l’élaboration et le suivi des politiques qui les concernent.

Par conséquent, nous vous demandons de nous donner les informations suivantes :

  • Le point sur la mortalité dans les différents types d’établissements ainsi que la mortalité à domicile.
  • Les médecins prenant en charge les résidents des EHPAD et les personnes isolées, disposent-ils, pour leur prescription, des tests et des traitements recommandés pouvant être utilisés dans les établissements de santé ?
  • Le Département a officiellement commandé des masques, quand cette commande sera-t-elle disponible et où pourront-ils être retirés ? La gratuité sera-t-elle appliquée à tous et toutes?
  • Quelles dispositions concrètes ont été prises pour les services à domicile prenant en charge les personnes âgées et handicapées ?
  • Quel bilan tirer du Plan d’Alerte et d’Urgence conformément à la loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité et à l’autonomie des personnes âgées et personnes handicapées ? Quels moyens sont mis en œuvre pour suivre et maintenir informées les personnes isolées, les personnes sans outils numériques ?
  • Si les CCAS et les Communes ont mis en œuvre les aides à domicile momentanées Covid-19 pour les 70 ans et plus ?

Quelles mesures ont réellement été prises dans le département ?

  • Pour les personnels soignants des soins et aides à domicile (protection vestimentaire, gel hydro alcoolique, etc.)
  • Pour augmenter le nombre de personnels dans chaque EHPAD et chaque structure d'accueil de personnes handicapées afin de faire face à la pandémie et donc au confinement qui demande beaucoup plus de personnels.
  • Pour protéger les personnels et les résidents : gants, masques chirurgicaux, FFP2, FFP3, écrans faciaux, lunettes de protection, blouses d’isolement, combinaison, gel hydro alcoolique.
  • Pour appliquer le Plan d’Alerte et d’Urgence dans toutes les communes du département.
  • Pour organiser la visite des proches dans les structures d'accueil des personnes âgées ou handicapées.

Pouvez-vous nous dire :

  • Quelles démarches ont été effectuées auprès de l’ARS et du Préfet de Région ?
  • Si les moyens nécessaires à une bonne prise en charge dans les hôpitaux sont disponibles et à l’œuvre pour les résidents d’EHPAD, les résidences autonomie ainsi que les personnes âgées ou handicapées à domicile, au cas où leur état le nécessiterait ?

Nous vous demandons, Madame la Présidente, de tenir dans un délai le plus bref possible, dès la phase du déconfinement, une assemblée générale extraordinaire afin de faire l'analyse de cet événement, d'en tirer toutes les conséquences et d'établir un agenda de travail efficace pour mettre en œuvre de réelles politiques sociales à la hauteur des besoins humains et de dignité des populations dans notre département.

Ne doutant pas de l’intérêt que vous porterez à nos demandes, nous vous prions de recevoir, Madame la Présidente, nos salutations les plus distinguées.

P/ Le Bureau de l'USR CGT66
Michel Chabasse
Secrétaire de l'USR CGT 66

Lettre ouverte de la CGT aux élus. Ouverture des établissements scolaires et de petite enfance

le 04 mai 2020

Lettre ouverte de la CGT aux élus. Ouverture des établissements scolaires et de petite enfance

Maires, président.e des conseils départementaux, présidente du conseil régional de la Région Occitanie

Lors de son allocution du 13 avril dernier, le Président de la République a annoncé le maintien du confinement le « plus strict » jusqu’au 11 mai, puis le 28 avril le premier Ministre a présenté le plan de déconfinement.

Selon ses mots : « le 11 mai, il s’agira de permettre au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services. Le gouvernement préparera sans délai ces réouvertures avec les partenaires sociaux pour que des règles soient établies afin de protéger les salariés au travail. C’est la priorité... »

La CGT comme de très nombreuses autres organisations, constate le lien entre cette annonce et celle de la réouverture des crèches, écoles dans un premier temps puis des collèges et peut être des lycées.

En effet, cette décision est totalement incompréhensible si l’on se place dans l’objectif du combat efficace contre la propagation du virus. Elle l’est d’autant plus qu’elle se trouve en totale contradiction avec la position et le choix prioritaire du gouvernement dès le début, puisqu’au nom de la sécurité et de l’efficacité le 16 mars dernier, il avait décidé de fermer tous les établissements de petite enfance et scolaires.

Elle est en totale contradiction avec l’avis du conseil scientifique émis le 27 avril 2020 qui préconise une reprise en septembre et qui prenant note des décisions politiques émet des préconisations impossibles à mettre en œuvre sur le terrain.

Qu’y aurait-il de changé à cette réalité et ce danger depuis le 16 mars ? Sauf à penser que l’école servirait uniquement de garderie pour les enfants de salariés sommés de reprendre leur activité. Cela s’est confirmé le 28 avril avec l’ouverture des écoles pour les enfants ne pouvant rester seuls à la maison.

Cette annonce inquiète à juste titre vos administrés pour leurs enfants, mais aussi pour la propagation du virus. Elle inquiète également les personnels des établissements d’enseignement et les enseignants eux-mêmes.

Le simple bon sens les amène à faire le constat que même avec la meilleure volonté de tous les acteurs, le respect des gestes barrières, la mise à disposition de protections individuelles, la distribution et la bonne utilisation de savon, la mise à disposition de moyens de transport sécurisés entre le domicile et l’établissement ... sont concrètement impossibles !!

Et pourtant, si de son côté le Président de la République s’est contenté de l’annonce, la décision et les conditions de la mise en œuvre vous incombent.

C’est vous, au titre des compétences qui vous sont conférées qui porterez la responsabilité de la propagation du virus si vous ne remplissez pas les conditions d’un transport et d’un accueil parfaitement sécurisé face au COVID 19 pour les élèves. Ce qui, nous insistons là-dessus, est impossible.

Mais qui dit propagation, dit les premiers visés à savoir les familles, mais également tous les personnels dont le Code du travail et les statuts engagent également votre responsabilité d’employeur en matière de santé et de sécurité au travail.

C’est pourquoi, face à ce dilemme, la CGT vous demande de ne pas rouvrir les crèches, les écoles à partir du 11 mai, puis les collèges et les lycées.

En ce qui nous concerne, nous encouragerons et soutiendrons tous les collègues, tous les personnels qui refusent de reprendre le travail, chacun sachant pertinemment que les garanties de protection sanitaire ne pourront être assurées.

Certes, il est possible que l’on vous objecte le pouvoir supérieur de l’État et la possible substitution du Préfet, ce qui toutefois restera largement à démontrer sur le plan du droit.

Quoi qu’il en soit, votre refus de réouverture sera un acte de responsabilité politique fort dans la lutte contre cette pandémie.

Charge au gouvernement de prendre les siennes, en arrêtant de souffler le chaud et le froid dans la gestion de cette crise partagée entre la lutte contre le virus et les intérêts financiers.

11 mai. Il est temps de siffler la fin de la récréation !

le 04 mai 2020

11 mai. Il est temps de siffler la fin de la récréation !

Lettre ouverte du SNUipp-FSU 66 au Directeur Académique des Pyrénées-Orientales

Monsieur le directeur académique,

Voila donc trois semaines que le président a annoncé la réouverture des écoles. Trois semaines pendant lesquelles il a fallu patienter, écouter le ministre Blanquer donner des « pistes », patienter, entendre le premier ministre démentir le ministre, patienter, attendre le protocole sanitaire qui sera prêt le 1er mai, patienter, puis attendre finalement le 4 mai…

L’impréparation du ministère a laissé place à l’amateurisme, l’amateurisme a maintenant laissé place au cynisme. C’est ainsi que les personnels de l’Éducation Nationale qui contactent massivement le SNUipp-FSU 66 ressentent la situation actuelle et la préparation de l’après 11 mai. Avec beaucoup d’inquiétudes légitimes mais aussi avec beaucoup de colère. Cynisme car pendant ce temps, toutes et tous sont submergés d’injonctions, surtout orales, de leur hiérarchie, contradictoires d’une circonscription à l’autre. Ce sont ces personnels qui assurent le lien indispensable avec les maires qui, pour leur part, souhaitent mettre tout en œuvre afin que la sécurité sanitaire soit au rendez-vous.

Tel est le quotidien de l’ensemble des équipes enseignantes et plus particulièrement des directeurs et directrices. Ils doivent préparer le 11 mai et surtout le 12 en relation avec les services municipaux, les familles, à partir de quoi ? De rien, de vent, de suppositions, d’hypothèses.

Rien, pas de circulaire de cadrage, pas de protocole sanitaire !

Transmettre du vent à ses collègues, aux municipalités et à leurs agents, aux familles et par conséquent à nos élèves, n’est pas une tâche aisée et elle ne devrait pas nous incomber. C’est encore une fois la précieuse conscience professionnelle des personnels sur le terrain qui palie les carences de notre administration à la dérive.

Il nous semblait, mais cela a peut-être changé sous le ministère Blanquer, que les fonctionnaires recevaient leurs instructions hiérarchiques par le biais de circulaires et pas sur BFM TV. Il nous semblait que la situation sanitaire était tellement préoccupante que des notes de service allaient arriver ! Nous nous trompions. C’est pourtant dans pareille situation que des messages clairs sont la preuve de toute la considération accordée aux personnels. Nous en venons à nous demander si tous les IEN du département ont participé au même conseil d’IEN devenu maintenant célèbre, tant les réactions et comptes-rendus sont différents.

Ainsi, des inspecteurs de l’Education Nationale sous votre autorité demandent aux équipes enseignantes, aux directrices et directeurs de rédiger un protocole d’accueil qui ne se base sur... rien ! Et surtout pas sur des normes sanitaires strictes à appliquer dans l’intérêt des élèves, des familles, des personnels, des citoyens…

Ainsi, des inspecteurs de l’Éducation Nationale sous votre autorité envoient aux équipes le projet de protocole sanitaire, incomplet, non validé par le ministère … et issu des réseaux sociaux !

Ainsi, des inspecteurs de l’Education Nationale sous votre autorité indiquent à celles et ceux d’entre nous qui sont également parents, que leurs enfants seront prioritairement accueillis dans les écoles, voire que, quel que soit leur âge, ils pourront les amener dans la leur (peut-être en passant par la porte de derrière…) sans que notre hiérarchie n’ait rien dit, écrit ou officialisé là-dessus !

Ainsi, des inspecteurs de l’Education Nationale sous votre autorité annoncent la fin du télétravail à partir du 11 mai et « tous les enseignants à l’école », même les enseignants-parents en situation délicate pour garder leur enfant.

Ainsi, des inspecteurs de l’Education Nationale sous votre autorité imposent aux équipes, plus particulièrement aux directrices et directeurs, un retour prématuré de sondages envoyés aux familles, sans avoir aucun élément d’information à leur communiquer. Imposent aussi parfois une date limite d’information aux familles de l’organisation d’accueil à partir du 12 mai.

Monsieur le Directeur académique, il est urgent de siffler la fin de la récréation.

Le SNUipp-FSU 66 vous demande de transmettre à l’ensemble des personnels enseignants du premier degré et des AESH, via leurs boîtes professionnelles, un cadre clair sur les conditions de la reprise précisant la position administrative de chacune et chacun (personnels ayant contracté ou ayant été en contact avec le covid- 19, personnels ayant une pathologie, personnels ayant des enfants de moins de 16 ans, collègues enceintes, collègues placés en télétravail, personnels n’ayant pas de solution de garde d’enfant, collègues parents d’un enfant en situation de handicap , collègues ayant un conjoint ou un enfant vulnérable au covid-19, etc...). Le SNUipp-FSU 66 ne manquera pas de le critiquer, si celui-ci n’est pas satisfaisant ou s’il présente une rupture d’égalité citoyenne sur le « volontariat » dont l’ensemble des parents bénéficient pour le retour de leurs enfants à l’école, mais il aura au moins le mérite d’exister !

Le SNUipp-FSU 66 vous demande de permettre à toutes les équipes de préparer la réouverture en toute sérénité. Cela implique que l’ouverture le 12 mai, là où les équipes et les municipalités ne sont pas prêtes, ne peut pas avoir lieu.

Le SNUipp-FSU 66 invite tous les conseils d’école à se réunir afin de donner un avis sur les conditions sanitaires locales et sur la réouverture des écoles.

Le SNUipp-FSU 66 invite toutes les équipes qui constateraient des difficultés à saisir le CHSCT, par le biais des fiches RSST, DGI et par des alertes écrites à votre attention.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur académique, en notre profond attachement au service public d’Education.

Audrey Corrège, Jérôme Guy et Jean-François Noguès
Co-secrétaires du SNUipp-FSU 66

Lettre ouverte de Nicolas Garcia à mr le maire d’Elne

le 27 avril 2020

Lettre ouverte de Nicolas Garcia à mr le maire d’Elne

Monsieur le maire,

Mon dernier courrier envoyé depuis plus d’un mois, n’a pas reçu la moindre réponse de votre part. Ce n’est pas très respectueux des usages républicains et démocratiques. Quoi que vous en pensiez mes collègues comme moi-même sommes des élus du peuple.

L’article paru dans divers médias ces jours-ci concernant la démission de certains conseillers municipaux et adjoints de l’équipe sortante met un focus négatif sur notre commune et c’est dommage. En cette période de crise, il faut dépasser les égos, accepter le débat démocratique et ne se priver d’aucune compétence, d’aucune bonne volonté, pour faire face au mieux à ce qui nous incombe comme municipalité dans la gestion de cette situation inédite. Nous proposons que tous les membres du conseil municipal qui le désirent fassent partie de la cellule de crise ou a minima que chaque groupe y soit représenté par les élu-e-s qu’il souhaite.

Bien évidemment cette cellule ne peut pas être une simple chambre d’enregistrement, il faut que l’on puisse débattre car c’est souvent de l’échange que sortent les meilleures décisions. Parmi tous les élus il y en a qui ont une expérience qui pourrait être utile. Je suis moi-même vice-président du Conseil Départemental. Cette institution joue et jouera un rôle déterminant dans la gestion et la sortie de cette crise sanitaire.

Pourquoi se passer de tous ces « plus » ? Après le premier tour des élections municipales du 15 mars, il apparaît que beaucoup d’élus de la commune sont représentatifs d’une part plus ou moins importante de la population, il serait donc tout à fait normal que tous soient associés à la réflexion sur les décisions municipales concernant le Covid-19. Par ailleurs en plus de la dotation en masques de la population, que nous espérons rapide, nous proposons, entre autres, de ré-ouvrir les cimetières, le marché, d’entretenir les abords du bassin d’orage et le « parcours de santé » qui fut négocié avec les aménageurs avant votre mandat lors de la première tranche de la réalisation de la ZAC « Les Closes ». Enfin, même s’il est normal que les cérémonies soient annulées, nous vous proposons de pavoiser et fleurir le monument aux morts pour la célébration de la victoire du 8 mai 1945. Bien sûr tout cela doit se faire dans le respect des gestes barrière, de la distanciation physique et de la protection de la population comme des agents territoriaux de la commune.

Le besoin de démocratie nous semble encore plus criant aujourd’hui. En tout cas, comme nous l’affirmons depuis le début du confinement, notre groupe est disponible pour participer à la cellule de crise dont vous l’avez immédiatement exclu sans raison.

Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part à ces propositions, je vous prie d’accepter monsieur le maire mes salutations républicaines et citoyennes.

Nicolas Garcia
Vice-président du Département 66,
Conseiller municipal d’Elne et conseiller communautaire d’Albères – Côte-Vermeille - Illibéris.

[Chambéry] Lettre ouverte aux responsables politiques locaux

le 26 mars 2020

[Chambéry] Lettre ouverte aux responsables politiques locaux

à Louis LAUGIER préfet de la Savoie
Michel DANTIN maire de Chambéry
Patrick MIGNOLA député
Martine BERTHET sénatrice
Jean-Pierre VIAL sénateur

Par cette présente lettre ouverte, et devant la situation gravissime subie par la population chambérienne et son agglomération, notre section du parti communiste français vous interpelle en tant que représentants de l’Etat et de la République.
Tout d’abord nous tenons à dire que la pandémie COVID-19 qui frappe l’ensemble des populations de la planète dont la France, n’est pas une fatalité.
De nombreux scientifiques, comme de nombreux sociologues et économistes non contestés par les plus hauts gouvernants financiers et politiques du monde entier, attestent que cette situation qui s’aggrave est liée aux politiques menées qui fragilisent de plus en plus la planète. Ils attestent aussi que si des mesures radicales au-delà des mesures de confinement que tout à chacun vit actuellement et qui ne sont pas contestables, ne sont pas prises nous irons droit dans le mur.
En ce qui concerne la France, ces gouvernants financiers et politiques sont responsables et coupables de cette situation sanitaire, sociale économique et écologique dans laquelle nous nous trouvons.
Au regard du comportement de ces gouvernants, ils et elles sont de plus en plus contestés, à juste titre, par l’opinion publique.
Ce sont aussi leurs politiques libérales agressives qui remettent chaque jour en cause les valeurs de La République Française.
Sachez qu’il y a un avant et qu’il y aura un après COVID 19, dans le monde, notre pays, notre ville et nos villages.
Comme ont su le faire les militants du PCF après la deuxième guerre mondiale nous saurons prendre nos responsabilités pour construire un monde meilleur pour la population.
Nous ne laisserons pas mettre en place une politique d’austérité pour rembourser de nouveau une crise boursière qui est crapuleusement orchestrée pour l’après virus par la haute finance mondiale et les hommes politiques actuels.

Par ailleurs nous souhaiterions avoir des réponses précises à ces questions :
Quelles sont les entreprises qui sur Chambéry et son agglomération continuent leurs activités qui ne sont pas essentiellement vitales, ainsi que le nombre de salariés (ées) concernés ? Que comptez vous faire pour arrêter cela ?
Comment les salariés (ées) qui sont aujourd’hui chômage partiel vont être rémunérés ?
Concernant les aides aux entreprises, alors qu’il n’y avait soit disant pas d’argent pour payer les retraites, quelques petits milliards d’euros, ce sont des centaines de milliards trouvés seulement en quelques jours pour venir en aide aux entreprises. Quelles aides sur notre périmètre ont été versées et pourquoi faire ?
Pour ce qui nous concerne, nous nous opposons fermement à l’exonération des cotisations sociales des entreprises qui financent la Sécurité Sociale.
Sur les services publics ont été la cible des gouvernants financiers et politiques. Il faut malheureusement des catastrophes pour se rendre compte qu’il y a besoin non seulement de les maintenir, mais aussi de les développer. Face aux annonces faites qu’est-il prévu sur Chambéry pour les services publics en général et pour l’hôpital public de Chambéry en particulier ? quels moyens humains et matériel supplémentaires, combien de lits en plus et à quelle échéance ?
Toujours sur la santé, qu’est-il prévu pour désengorger l’hôpital public de Chambéry en cas de pointe d’accueil selon le niveau de la pandémie ? quelle contribution des établissements privés à l’action commune contre le COVID 19 ?
Sur les moyens de protection (Masques, gels …), nous sommes là aussi victimes de la délocalisation de nos savoirs faire. Qu’est-il prévu pour remédier rapidement à cet état de fait pour protéger l’ensemble de la population de Chambéry et son agglomération ?
Une fois de plus les promesses du Président de la République lors de la première allocution n’ont pas été respectées.
Nous ne passerons pas sous silence sur Chambéry et l’agglomération la situation des personnes les plus précaires pour se loger, se nourrir et se protéger. Quels sont les moyens supplémentaires que vous allez mettre en oeuvre rapidement pour remédier à cet état de fait ?
Comme vous pouvez le voir, nous rendons public ce courrier comme nous rendrons public les réponses qui nous serons faites.
Vous en souhaitant bonne réception et dans l’attente d’une réponse de vos parts recevez nos sincères salutations.

pour la section
Florian Penaroyas
secrétaire de la section PCF Chambéry

Confiné.es mais mobilisé.es. Adresse de Fabien Roussel

le 19 mars 2020

Confiné.es mais mobilisé.es. Adresse de Fabien Roussel

Notre pays, comme l'ensemble de la planète, est confronté à un immense défi sanitaire, avec la propagation du Covid-19 et l'explosion du nombre de malades et de décès. Cette crise exceptionnelle, sanitaire mais aussi économique, nous inquiète tous tant ses conséquences peuvent être dramatiques.

Je tiens à apporter mon fraternel soutien à celles et ceux de nos camarades qui sont directement concernés, comme plusieurs milliers de nos concitoyens, par l'infection et la maladie.

Cette même solidarité s'adresse à tous ceux de nos camarades, de nos proches et ami·es les plus fragiles, que le confinement isole plus encore et dont nous devons, dans les semaines qui viennent, prendre collectivement soin, avec encore plus d'attention, dans le strict respect des mesures « barrière » évidemment.

Je veux aussi, au nom de la direction nationale, saluer l'engagement de tous les personnels sanitaires, mobilisés pour faire face à la crise, dans les hôpitaux, les services d'urgence et de réanimation, dans les centres de santé et les cabinets médicaux. Elles et ils sont confrontés de plein fouet au manque de moyens, que nous combattons depuis des années, aux fermetures de services et de lits, aux baisses d'effectifs, à la dégradation généralisée des conditions de travail.

Je veux également saluer la mobilisation de tous ces agents des services et entreprises publics, qui, dans tous les secteurs d'activité, sont mobilisés pour affronter cette situation exceptionnelle et nous permettre de disposer des biens et services indispensables, malgré le confinement général.

Cette mobilisation exceptionnelle, c'est également celle des élu·es dont les élu·es communistes et apparentés, plus que jamais mobilisés, pour que les services publics locaux répondent au mieux aux besoins de nos concitoyens, pour que les solidarités s'organisent localement.

Cela vaut également pour tous ces salarié·es du secteur privé qui contribuent à la production dans des secteurs stratégiques, à l'image de l'agriculture, de l'industrie alimentaire, des transports et de la logistique ou de la distribution, pour ne citer que ces quelques exemples.

Partout, les élus trouvent les moyens d'aider ces millions de salarié·es, du privé et du public, d'exiger qu'ils exercent leur activité dans des conditions de sécurité sanitaire maximale.

C'est le sens des interventions que nous multiplions depuis le début de la crise en lien avec les organisations syndicales par la voix de la direction nationale du Parti et celle de nos parlementaires notamment, auprès du Gouvernement.

Je veux insister sur ce point : notre Parti reste pleinement mobilisé, même dans ces conditions.

Notre direction nationale se réunira chaque semaine par visio-conférence et je réunirai à notre siège tous les lundis une direction restreinte.

Je propose d'ailleurs qu'il en soit ainsi, dans les formes que les camarades définiront ensemble et en respectant les règles de protection sanitaire, à tous les niveaux de notre organisation, dans les fédérations et dans les sections.

Car nous avons à répondre à de grandes questions, sur lesquelles nous reviendrons dans les prochaines semaines.

Enfin, permet moi de revenir sur la préparation du second tour des élections municipales. 85% des maires de notre pays ont été ré élus lors du premier tour. Je veux en profiter pour remercier les militantes et militants qui se sont mobilisés durant ces derniers mois pour faire réélire dès ce premier tour, 101 listes dirigées par un candidat communiste dans les villes de plus de 3.500 habitants, sur les 145 sortants que nous comptions, auxquelles s'ajoutent les 11 villes gagnées.

Le second tour concernera 39 communes où nos sortants sont en ballottage et dans les 73 communes où nos listes sont en capacité de se maintenir.

Je tenais à m'adresser personnellement à toi dans ces circonstances exceptionnelles, où nous avons besoin plus que jamais de faire valoir nos valeurs de solidarité et de fraternité, mais aussi de regarder ensemble comment le Parti communiste peut être le plus utile possible, comme il l'a été dans toutes les périodes difficiles de l'histoire de notre pays.

Il doit l'être tout de suite et il devra l'être plus encore demain, pour que de ces crises sanitaire, économique, démocratique, écologique surgisse une alternative crédible au capitalisme, une société où prévalent enfin l'Humain et la planète d'abord.

Très fraternellement.

Fabien Roussel
Secrétaire national
https://www.pcf.fr/

Suspension des conseils municipaux et communautaires. Lettre ouverte à Emmanuel Macron

le 19 mars 2020

Suspension des conseils municipaux et communautaires. Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Monsieur le Président dans votre dernière allocution télévisée, vous avez à six reprises utilisé la formule « nous sommes en guerre ! ». Vous avez choisi ces termes, cela vous appartient. Je ne porte pas plus jugement sur votre gestion de la crise sanitaire que traverse le pays. D’autres l’ont fait pour moi y compris votre ex-ministre de la santé.

Depuis votre allocution, le monde scientifique insiste fortement sur le confinement et le respect des « barrières » pour endiguer la pandémie et éviter que les hôpitaux ne soient engorgés, les soignants contaminés, les lits libérés pour nos compatriotes les plus malades. Pour cela on insiste sur les messages, on distribue les contraventions…

Mais qu’elle crédibilité peuvent avoir toutes ces mesures si vous n’interdisez pas les réunions des conseils municipaux et communautaires. En effet comment faire comprendre au public que des dizaines d’élus peuvent se réunir dans le confinement d’une salle, quand personne ne peut se déplacer, ni se réunir en groupe.

Alors monsieur le président, pour éviter la propagation du COVID19, je vous demande d’interdire, durant tout le temps que durera le confinement, la réunion des nouveaux conseils municipaux qui doivent désigner les maires avant fin mars et les conseils communautaires qui suivront pour désigner un président de communauté le plus souvent provisoire, car tous les conseils municipaux n’ont pas encore été élus à cause du report du second tour. Dans la période que nous vivons ces désignations ne sont vraiment pas primordiales.

Salutations républicaines.

Nicolas Garcia
Secrétaire de la fédération des Pyrénées-Orientales du PCF
Membre du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
 
 
 
 
 
 
Une idée devient une force lorsqu'elle s'empare des masses.