Fédération de l'Aisne du PCF

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La lettre du Conseil national du PCF. Spécial ADP

le 08 November 2019

La lettre du Conseil national du PCF. Spécial ADP

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Cette lettre du Conseil national est entièrement consacrée à la bataille pour obtenir un référendum sur ADP. Il s’agit d’un exercice inédit de consultation visant à faire participer les citoyen·nes à une décision majeure du pays. Des conséquences économiques et sociales de grande envergure en découleront : après le scandale de la privatisation des autoroutes, celle des Aéroports de Paris est une atteinte inacceptable aux biens communs de la nation et au service public. ADP appartiennent aux Français·e·s. C’est aux Français·e·s de décider de leur devenir. Le vote au Parlement a montré que cette idée démocratique est partagée très largement, au-delà des partis politiques. Si la décision de faire référendum sur le sujet l’emporte, un vrai débat pourra s’engager sur les orientations fondamentales du pays concernant les services publics. Comme cela a été le cas pour le traité de Constitution européenne en 2005.

Pour y arriver nous avons l’étape de cette consultation à passer, avec un objectif immédiat, gagnable : atteindre très vite le seuil du million de signatures !  

924 000 français·e·s ont déposé leurs signatures sur le site du ministère de l’Intérieur.
Chaque semaine, 15 à 25 000 personnes s’inscrivent, malgré  une non-communication orchestrée par le pouvoir avec aucune campagne d’information grand public.

C’est une chape de plomb qui s’est abattue sur la campagne de signatures pour le référendum ADP !

C’est cette chape de plomb que nous allons faire sauter. Et pour cela, il nous faut atteindre ce seuil du million de signatures !  

La bataille se structure, s’organise, se nationalise. La plupart des villes à direction communiste  organisent l’ information et facilitent les démarches pour le vote. Cela est vrai également pour de nombreuses villes  de gauche. Les départements de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne ont créé des supports d’information. Plusieurs comités départementaux rassemblant syndicats, partis, collectifs et associations se structurent et organisent des initiatives communes. Plusieurs sections du PCF dans toute la France ouvrent des permanences. C’est un travail primordial pour gagner le Référendum. 

Mais nous devons et pouvons encore franchir des étapes.

Cette Lettre porte des propositions, informe du matériel disponible. Nous proposons  de lancer le 14  novembre une vidéo de 20 secondes sur les réseaux sociaux à partir de 17h,  pour inciter celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait à cliquer sur le site du RIP. 
Une vidéo à faire circuler sans trêve sur tous vos supports !

Le seuil du million sera atteint par une campagne active sur les réseaux sociaux mais d'abord sur le terrain, chaque jour, au plus près de nos concitoyen·ne·s. Nous proposons de mettre le paquet entre le 14 et le 30 novembre, période durant laquelle les collectifs départementaux et locaux organisent des grands temps forts : prévoir des collages départementaux des 2 affiches nationales, des tractages, des tables de l’Humanité dimanche, organiser des points de rendez-vous, des permanences.
 

"Le vrai rêveur est celui qui rêve de l'impossible"
Elsa Triolet - prix Goncourt 1944

C'est pourquoi nous allons réussir !

 

 TOUS A BORD...

  CAP SUR LE MILLION !

924 000 soutiens au référendum d'initiative partagée enregistrés par le Conseil constitutionnel
 

 

Dès que le seuil du million sera franchi, un grand meeting national du million avec les groupes parlementaires, les syndicats, partis, collectifs, associations sera organisé, qui sera un tremplin vers les 4,7 millions avant le 12 mars, tout en  rappelant au président de la République son engagement du 25 avril dernier « d’aller plus loin" sur le RIP, en en simplifiant les règles, en permettant que l'initiative puisse venir de citoyens, un million de citoyens qui signeraient une pétition et qu'elle puisse prospérer en projet de loi  et si elle n'était pas examinée par les assemblées, aller au référendum"

Et si on commençait déjà pour ADP ?

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Lettre des parlementaires favorables
au référendum 
à Emmanuel Macron

TOUTES ET TOUS EN CAMPAGNE
 

  • 12 novembre à 12h : Conférence de presse d'Eliane Assassi, sénatrice, et de parlementaires, Palais du Luxembourg
  • 14 novembre à 17h  
    mise à disposition d'un "funnyclip" de 20 secondes pour populariser le site du référendum
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  • 14-30 novembre : on veut le million! ADP-thon "ADP , un clic et c'est fait ! " / "référendum ADP , j'ai signé et toi?"
     
  • Ouvrons nos sections, nos fédérations pour faire des permanences afin d'aider à s'inscrire sur le site du ministère. Organisons sur les lieux de passages (Resto U, gares, places, points de l'Humanité dimanche, devant un supermarché, etc.) des actions visibles, pour inscrire avec les Cerfa, ou nos téléphones portables.
     
  • 14 novembre : meeting unitaire pour l'avenir d'ADP à Creil (60)
     
  • 14 novembre : tables ADP à la manifestation santé Palais Royal
     
  • 14-30 novembre : le bus du référendum traverse les villes du Val-de-Marne
     
  • 19 novembre de 10h à 13h : initiative des parlementaires et des élu·e·s de l'Anecr au Congrès des maires, Porte de Versailles
     
  • 23 novembre à 14h : tables ADP à la manifestation contre les violences faites aux femmes
     
  • 23-24 novembre : Conseil national
     
  • 29 novembre : conférence de presse unitaire, Place de la République
     
  • 30 nov-1er déc : stands ADP fête de l’Humanité Bretagne, Parc des Expositions, Lanester meeting avec Fabien Roussel
     
  • 30 nov-1er déc : stands ADP fête de l’Humanité Normandie, Parc des Expositions Rouen
     
  • 1er décembre : Assemblée générale et repas des Vétérans de l'Oise - Montataire (60)
     
  • 4 décembre : tables ADP au meeting retraites, Cabaret sauvage, Paris
     
  • 5 décembre : journée nationale d'actions - tables ADP sur les manifestations
     
  •  14 décembre à 13h30 : Acte 57 des GJ - Paris Aéroport - Charles de Gaulle (93 - 95)

 

POUR SUIVRE LA CAMPAGNE DE SIGNATURES

 

 

  

MATÉRIEL A TÉLÉCHARGER  

Nous sommes à 4 mois de l'échéance du 12 mars 2020.
Utilisons tous les matériels à notre disposition pour gagner ce référendum.

 

 

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"On n'est pas condamné à  l'échec, voilà  l'chant des combattants "

      Extrait de "Banlieusard" - Kerry James

Merci pour votre lecture
Président du Conseil national
Pierre Laurent
Élu-e-s du Conseil national
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Écrivez au Conseil national
presidence.cn@pcf.fr

 

Référendum ADP - Lettre aux maires du Cantal

le 30 juillet 2019

Référendum ADP - Lettre aux maires du Cantal

Aurillac, le 22 juillet 2019 

 

Madame, Monsieur, 

 

La privatisation d'Aéroport de Paris (ADP) où l'Etat est actionnaire à hauteur de 50,6% a été́ votée par la loi Pacte au printemps 2019. Outre ADP, elle prévoit aussi la vente d’ENGIE et de la Française des Jeux. Ils rapportent à eux trois 800 millions d'euros par an à l'Etat. 

Nous considérons cela comme une triple aberration. Stratégique d'abord puisqu'ADP est la première frontière de notre pays ainsi que la première entreprise aéroportuaire mondiale. Economique ensuite, ADP dégageant de forts bénéfices et les compagnies aériennes craignant une augmentation des prix des billets. Enfin et surtout : territoriale. 

En effet, cette décision n'est pas seulement une affaire parisienne : elle soulève une question beaucoup plus globale sur le devenir de tous nos biens communs que cela soit avec la vente progressive de nos fleurons nationaux (autoroutes, industries, barrages...) ou sur nos services publics qui voient chaque joue un peu plus l'Etat se désengager et laisser nos collectivités seules sans moyens supplémentaires, face aux populations et aux besoins grandissant. 

 

Nous en avons tous les jours la démonstration dans nos communes : depuis plus de 30 ans la puissance publique se désengage de ses prérogatives d'aménagement du territoire, laissant par arguments économiques des vides territoriaux induisant des baisses démographiques en lien à la perte de ses emplois publics. 

Nous, élus locaux, le voyons encore aujourd'hui avec la nouvelle carte Cantalienne des centres de Finances Publiques où il sera laissé au soin de nos collectivités de gérer des Maisons de Service au Public sans moyens financiers et humains conséquents. 

 

Pour la première fois dans l'histoire une procédure de RIP (Référendum d’Initiative Partagée) a été́ lancée contre la privatisation d'ADP par 218 parlementaires. Le RIP est une disposition prévue par l’article 11 de la constitution permettant l'organisation d’une consultation populaire sur une proposition de loi "à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs". 

 

La collecte des signatures a été́ lancée le 15 juin dernier sur le site : https://www.referendum.interieur.gouv.fr : d’ici au 12 mars 2020, cette pétition devra recueillir la signature d’au moins 10% du corps électoral, soit 4 717 396 de personnes inscrites sur les listes électorales (chaque signature doit être validée par le Conseil d’État) 

Nous le savons, l'Etat n'emploie pas tous les moyens à sa disposition pour faciliter l'expression démocratique de tous nos concitoyens, nous le condamnons. 

 

Ce faisant, nous demandons aux maires du département de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour pouvoir organiser cette consultation dans leur commune, en mettant par exemple un ordinateur en libre-service dans les mairies avec une assistance à la saisie quand cela est possible. 

Face à ce sujet d'importance nationale, les Cantaliens et Cantaliennes doivent pouvoir s'exprimer librement et ainsi placer au cœur du débat politique la question de la maîtrise publique pour répondre aux besoins sociaux et écologiques. 

Certain du meilleur accueil que vous ferrez à cette démarche, veuillez recevoir mes salutations républicaines. 

 

Sébastien PRAT 

Secrétaire départemental du PCF Cantal 

Conseiller municipal d’Aurillac 

 

 

Lettre du secrétaire départemental [Juillet 2019]

Par Billy Margueron, le 05 juillet 2019

Lettre du secrétaire départemental [Juillet 2019]

Cher.e.s camarades,

Sur proposition du conseil départemental, lors de l’Assemblée générale des communistes du
département du 29 Juin 2019 à Saint Georges d’Hurtières, vous m’avez élu secrétaire fédéral.
C’est, avant toute chose, un honneur pour moi que des militantes et militants aient choisi de me faire
confiance pour ce poste et me demander de succéder à notre camarade Yann que je remercie vivement
pour le travail exécuté depuis 2014 dans des conditions qui n’ont pas toujours été optimales. Yann
restera un membre actif de la direction et je sais que je pourrai compter sur lui et sur les autres à tout
moment.

Je vous adresse ce courrier car la fédération à besoin de toutes ses forces militantes pour mettre
en oeuvre nos initiatives et faire en sorte que la montée en puissance de l’opposition au libéralisme
effréné que l’on perçoit dans tout le pays ne prenne une mauvaise voie.
Nous l’avons vu avec les gilets jaunes ces derniers mois, nos concitoyen.e.s sont tenté.e.s par les
explications simplistes que l’extrême droite assène à longueur de journée. Cela alors même qu’une
grande partie de leurs revendications sont les nôtres. (Justice fiscale, démocratie participative…)
Cette colère s’exprime maintenant mais a grandi depuis des années sous couvert. Que ces femmes et
ces hommes ne soient pas à nos cotés est un échec pour nous.
Certes, les raisons ne sont pas toutes internes à notre parti mais, nous ne pouvons pas uniquement
nous retrancher constamment derrière celles-ci. Notre peur de nous présenter comme communistes et
notre impuissance à infléchir, en profondeur, les politiques des majorités de gauches auxquelles nous
avons participé ont aussi été des facteurs majeurs qui font que cette colère ne rejoint pas nos rangs
aujourd’hui.

Or, à l’heure ou Macron redémarre son train de la casse sociale, que les privatisations des services
publiques rentables continuent, que le gouvernement prépare une réforme de l’assurance chômage
sans précédent… Une course de vitesse s’opère.
Cette colère doit être avec nous, positive, tournée vers un monde de partage et d’échange et non vers
un repli identitaire fatal. Dans ces moments, rien n’est figé, tout est possible et c’est pour cela que nous
devons redoubler d’effort pour montrer notre voie singulière.
Nous devons nous montrer partout, être visible, identifié comme une force antilibérale que nous
sommes, aller à la rencontre de toutes et tous et être à l’offensive sur les batailles en cours et à venir.

A ce titre, la fédération ouvre une permanence dans ses locaux pour faire signer la pétition
(officielle) demandant un référendum contre la privatisation d’Aeroport de Paris et prévoit de délocaliser
cette aide sur les marchés et événements de notre département. Le succès de cette pétition pourrait
mettre en echec le gouvernement et ainsi nous pourrions nous appuyer sur cette victoire pour accentuer
le mécontentement contre les réformes libérales qui ont lieu depuis des décennies.
Vous pouvez nous aider à monter ces permanences en vous inscrivant auprès de la fédé suivant vos
disponibilités. (savoie.pcf@orange.fr ou 04.79.62.04.13)

Le réseau « précaires » initié par Isabelle, lui aussi est à l’initiative et propose de le rejoindre pour
établir des points contact avec les populations des quartiers populaires et des actions plus fracassantes
encore. (+ d’infos sur www.savoie.pcf.fr). Là aussi, contactez la fédération pour participer à la réussite
de ces initiatives.

Tant que nous resterons dans ces locaux fédéraux, le RDC deviendra un espace convivial et d’accueil.
Vous êtes donc toutes et tous les bienvenu.e.s pour faire vivre cet espace.
D’autres sujets méritent également des initiatives et je me tiens à votre disposition pour toute proposition
au 07.68.91.75.23.

En comptant sur ton militantisme.
Fraternellement,
Billy

Prisonniers politiques catalans. Lettre ouverte de Nicolas Garcia aux députés à l’Assemblée Nationale et au Parlement européen

le 01 June 2019

Prisonniers politiques catalans. Lettre ouverte de Nicolas Garcia aux députés à l’Assemblée Nationale et au Parlement européen

Madame, monsieur le député,

À ce jour vous ne pouvez plus ignorer qu’en Espagne et désormais par extension en Europe, les droits fondamentaux inscrits dans les déclarations universelles des droits de l’homme datant de la révolution française ou de l’après deuxième guerre mondiale, sont niés à des élus du peuple, à des militants associatifs et politiques, à des membres et au président d’un gouvernement catalan dûment désignés par leur parlement. Ils sont accusés par le tribunal suprême Espagnol de rébellion et sédition ce que n’ont pas reconnu divers juges de pays européens amenés à se prononcer sur le sujet.

Amnistie internationale et au moins un organisme lié à l’ONU, reconnaissent que le sort fait à ces responsables politiques et associatifs, devenus depuis plus de 18 mois des prisonnières et prisonniers est indigne d’une démocratie. Ils sont accusés d’avoir organisé un référendum d’autodétermination et dans la foulée, s’appuyant sur le résultat, d’avoir proclamé la république catalane.

Or le référendum porté par deux grandes associations catalanes a eu lieu le 1er octobre 2017, sans violence de la part des organisateurs (les observateurs dont j’étais en témoignent) et sans détournement du moindre euro public (le gouvernement de Mariano Rajoy en a attesté). Quant à la république catalane ceux-là même qui l’ont proclamée, l’ont aussitôt suspendue pour permettre le débat avec l’État espagnol.

Aujourd’hui neuf d’entre elles et eux sont jugés dans ce qui ressemble plus à une farce qu’à un procès, cela aussi un certain nombre d’observateurs internationaux et spécialistes du droit en témoignent. Plusieurs autres ont été obligés de prendre le chemin de l’exil pour échapper à la prison, pouvoir mener la lutte et dénoncer les attitudes anti démocratiques de la justice espagnole.

Depuis, de nouvelles élections ont eu lieu, législatives et sénatoriales en Espagne mais aussi européennes. Plusieurs de ces prisonniers et exilés politiques ont été élus dont le président et le vice-président déchus de la Generalitat de Catalunya. Quatre au parlement, un au sénat espagnols, trois au parlement européen. A ce jour aucun ne peut siéger. En effet, après avoir pris possession de leur mandat respectif, les cinq qui sont en prison préventive ont été renvoyés par le congrès espagnol dans leur cellule au mépris de la présomption d’innocence et de l’immunité parlementaire. Quant à eux, les deux exilés dont le président Carles Puigdemont, sont les seuls députés élus à n’avoir pu entrer au parlement européen pour prendre possession de leur siège.

Comment peut-on quand on est un homme politique, élu, responsable de parti, laisser faire cela sans broncher, c’est inadmissible. Imagine-t-on qu’un problème politique de cette nature puisse trouver sa solution dans un tribunal ? Aujourd’hui, la justice espagnole et pour une part aussi l’État ne font qu’aggraver la situation entre la catalogne et le reste de l’Espagne, renforce les sentiments indépendantistes tout en les rendant irréversibles.

Madame, Monsieur le député, si l’indépendantisme est l’affaire des catalans, la démocratie et plus largement les droits de l’homme et du citoyen sont l’affaire de tous les démocrates où qu’ils vivent. Tout politique qui reste muet face cette privation de droits, de démocratie, de liberté court le risque de perdre un jour ses propres droits, sa propre démocratie, sa propre liberté !

Voilà pourquoi, par la présente lettre ouverte, je vous invite, à l’image des 41 sénateurs français, des 130 maires des Pyrénées Orientales, des 42 députés européens, du Conseil Départemental des Pyrénées Orientales et du Conseil Régional d’Occitanie-Pays Catalan, à élaborer et à adopter un manifeste, une protestation, à l’égard de l’Etat Espagnol et de l’Union Européenne pour que cessent sur le « périmètre » européen de telles atteintes aux droits et aux libertés.

Comptant sur votre attachement aux valeurs de la République, de la Révolution Française, des déclarations et chartes des Droits de l’Homme et du Citoyen, je vous prie de croire, Madame-Monsieur, en mes meilleurs sentiments républicains.

Nicolas Garcia
Vice-président du Département66
Elne le 1 juin 2019

Courrier aux agriculteurs et agricultices des Pyrénées-Orientales

le 22 May 2019

Courrier aux agriculteurs et agricultices des Pyrénées-Orientales

Madame, Monsieur

Depuis plusieurs années nous avons mis en place un caveau de nos terroirs sur notre fête de l’Humanité. Vous participez gracieusement à la rencontre de nos produits avec une population populaire souvent loin des préoccupations du monde agricole mais attentif à une autre façon de consommer. Nous sommes persuadés que la nouvelle PAC sous prétexte de BREXIT va encore plonger nos exploitation familiale dans des difficultés structurantes. Elle sont pourtant la garantie de la mise en place d’une autre agriculture respectueuse de notre environnement. Elle va encore réduire les marges politiques des pays adhérents. La baise drastique de son budget favorisera immanquablement l’agriculture intensive dévoreuse d’équilibre naturel.

Au contraire, c’est toute la Politique Agricole Commune qu’il faut refonder afin de sortir de cette logique productiviste mortifère pour les peuples et la planète. L’agriculture doit s’affranchir des politiques libérales et des marchés spéculatif. Les élections Européennes de dimanche peuvent donner un peu plus de poids à cette position. Nos deux député-e-s sortants Marie Pierre Vieu et Patrick Le Hyaric défendent sans relâche cette position et son force de propositions pour que d’autres choix soient appliqués. Ils veulent une relocalisation de la production afin de privilégier des chaînes d’approvisionnements plus courtes et permettre ainsi une meilleure traçabilité des produits et soutenir de nouvelles forme de distribution. Ils défendent des réformes agraires pour lutter contre la spéculation foncières, tout comme la mise en place de prix planchers pour les producteurs et de prix plafonds pour les consommateur. Ceci est indispensable pour accéder à une politique agricole juste pour les agriculteurs comme pour les consommateurs.

La liste conduite par Ian Brossat porte cette alternative. Nous agissons chacun à notre niveau à cet équilibre. L’agriculture doit devenir la rencontre harmonieuse entre les territoires, les citoyens, les paysans. Celle ci doit se faire dans le respects de chacun mais surtout que les paysans puissent vivre dignement de leur travail et que les consommateurs puissent accéder à une agriculture durable.

En espérant vous rencontrez un jour sur notre stand à la fête de l’humanité cette alternative n’est pas une douce utopie mais une dure exigence !

Merci de votre attention.

Dominique Poirot. Responsable Caveau fête de L’humanité
Françoise Fiter. Vice Présidente du Conseil départemental
Nicolas Garcia. Vice Président du Conseil Départemental Premier secrétaire du PCF
Lola Beuze. Conseillère départementale
Patrick Cases. Conseiller Régional

Train Perpignan-Rungis. Lettre ouverte au gouvernement et à la ministre des transports

le 18 May 2019

Train Perpignan-Rungis. Lettre ouverte au gouvernement et à la ministre des transports

Position commune : « Il y a urgence à garantir la liaison ferroviaire Rungis-Perpignan/St Charles et développer l’offre de transport durable, c’est la seule solution pour garder en France le cœur de la filière Européenne Fruits/Légumes ».

Dans quelques semaines, FRET SNCF s’apprête à arrêter la dernière liaison ferroviaire entre Perpignan/St Charles et le MIN de Rungis. Alors que le ferroviaire transportait dans de bonnes conditions économiques et environnementales une part importante des FL de Rungis, 1er marché Européen (jusqu’à 40% il y a quelques années) l’offre SNCF s’est détérioré pour arriver aujourd’hui à un abandon complet programmé d’une desserte d’intérêt public. Tout cela malgré des dizaines de millions d’Euros investis à Perpignan comme à Rungis et l’intérêt d’un outil tout intégré précurseur comme St Charles et le MIN de Rungis.

Outre la raison indiquée fallacieuse (wagons annoncés trop vieux) et le mode opératoire choisi par FRET SNCF, l’enjeu de cette liaison va bien au-delà de l’arrêt d’une seule circulation.

Dans un département socialement et économiquement sinistré comme les Pyrénées-Orientales (14.5% de chômage), le poids de St Charles FL, c’est près de 3000 emplois directs et autant de sous- traitants, la zone industrielle pesant près de 10% du salariat privé départemental. Sa mise en danger serait équivalente à un déclassement du territoire.

Au-delà des PO, la position centrale du marché FL de St Charles pourrait être remise en question par nos voisins Européens.

Pendant que nous reculons, d’autres répondent aux besoins énormes de logistique et transports de marchandises dans l’axe péninsule Ibérique /nord Europe. Il est, avec 50Mi tonnes/an (3.2 Mi de camions) pour la Méditerranée, 2 fois plus important que le trafic Alpin. Il va continuer à croitre de 87% d’ici 2050.

Le trafic COOLRAIL se met en place (Valencia-Rotterdam), le port de Barcelone demande 4 sillons vers le nord, y compris pour desservir Rungis. Il paraît évident que les activités logistiques et de dédouanement sont « déplaçables » à moyen terme.

Ainsi, sur une nécessité aussi urgente que l’impact climatique et environnemental des transports marchandises massifiés, la France reculerait alors que d’autres pays Européens nous donneraient la leçon.

Face à cette situation alarmante d’enjeu National, l’ensemble des forces économiques, sociales et politiques locales, départementales et régionales prennent position fermement pour le maintien et le développement de liaisons ferroviaires pour la filière et le transport de marchandises et appellent le gouvernement et la ministre des transports à prendre position publiquement en imposant à Fret SNCF, entreprise d’État sous sa responsabilité, le maintien du sillon existant et de l’offre ferroviaire d’intérêt public entre Perpignan et Rungis pour un minimum de 2 ans.

Les signataires actent que la période transitoire des 2 ans à venir servira à affiner un projet d’ampleur pour donner un deuxième souffle au principal poumon économique des PO, à sa filière FL et aux enjeux environnementaux de l’axe Méditerranée France-Espagne.

Lettre ouverte aux candidat-e-s aux européennes

le 15 May 2019

Lettre ouverte aux candidat-e-s aux européennes

Dans 12 jours vont se tenir les élections européennes.

Alors que depuis des décennies, les cheminot-e-s subissent au quotidien les conséquences concrètes des politiques libérales imposées par la commission européenne et avec l’accord des États membres, les élections européennes sont l’occasion d’imposer d’autres choix et de remettre les services publics au cœur du projet européen.

En 2001, le premier paquet ferroviaire (ensemble de directives et de règlements) acte l’ouverture à la concurrence du transport de marchandises, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît aujourd’hui pour le fret ferroviaire, en France. Ouvert à la concurrence en 2006 sur décision de la commission européenne, et mis en œuvre par les gouvernements de droite le fret ferroviaire n’a cessé de se dégrader pour finir par être menacé de disparition.

Aujourd’hui, moins de 10% de la part modale des marchandises sont transportés par rail contre plus de 20% en 2005. Le nombre de cheminots travaillant au fret est passé à moins de 5.000, alors qu’ils étaient plus de 12.000, il y a 10 ans.

En 2006, la part modale de marchandises transportée par rail était d’environ 30%, elle est aujourd’hui à moins de 10%. Depuis son ouverture à la concurrence, 1,6 million de camions supplémentaires sont jetés, chaque année sur les routes. En 2007/2008, le Grenelle de l’environnement prévoyait de faire passer la part du fret non routier de 14 à 22 %. On en est loin !

Le niveau du fret ferroviaire, en 2017, était le même qu’en 1923, avec des parts de marché qui sont passées de 80 % à moins de 10 % et au cours des vingt dernières années, le fret ferroviaire est passé de 57 milliards à 34 milliards de tonnes-kilomètre. La concurrence, vendue comme le remède miracle par la commission européenne, peut aujourd’hui être analysée. C’est un échec total. La concurrence dans le transport de marchandises par le rail n’a pris des parts de marché qu’à la SNCF mais rien à la route, ce qu’ont attesté plusieurs rapports officiels.

Aujourd’hui, nous savons que les transports sont responsables de plus de 30% des émissions de gaz à effet de serre, dont près de 90% incombent au transport routier de marchandises et voyageurs, soit une hausse de plus de 39% depuis 1990 !

Si l’on se réfère aux études datant de 2016 du ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, le volume des marchandises transporté par la route d’ici 2030 augmenterait de 45.2% et de 85.9% d’ici 2050 !

L’exemple du train de fret Perpignan-Rungis, qui chaque jour amène plus de 1400 tonnes de fruits et légumes, au cœur de l’Île-de-France, est un exemple éclairant des ravages des politiques européennes sur le fret ferroviaire public.

À partir du 1er juillet 2019, ce train ne devrait plus exister, et cette décision de la SNCF aura pour conséquence de mettre, chaque jour, 250 poids lourds supplémentaires sur les routes !

C’est un scandale absolu et un drame sanitaire, alors que déjà, chaque année, 68.000 personnes décèdent prématurément de la pollution en France, dont plus de 8.000 en Île-de-France.

Pour rappel, 1 poids lourd passe toutes les 6 secondes à la hauteur de Rungis.

Alors que la plate-forme multimodale de Perpignan-St Charles, qui a coûté près de 40 millions d'euros aux contribuables, demeure à ce jour sous exploitée, cette décision constitue un non-sens écologique, économique et social.

De l’autre côté́, le MIN de Rungis, qui a fait l’objet de plus de 20 millions d’euros d’investissements en 2008/2009, dont 12 par le Conseil Départemental du Val de Marne, pour moderniser la gare de Rungis (94), s’apprête à voir disparaitre définitivement le train.

La disparition du dernier train de fret aurait également des conséquences dramatiques d’un point de vue social, plus d'une centaine d’emplois serait amenée à disparaitre sur les deux chargeurs mais aussi, des dizaines d'emplois indirects dans les entreprises sous-traitantes et à la SNCF.

D’autres choix sont possibles. Ils exigent un combat permanent aussi bien au niveau national qu’Européen.

Si vous êtes élu-e-s député-e Européen, nous vous demandons de vous engager pour :
Demander l’abrogation de tous les paquets ferroviaires votés depuis 2001 qui organisent la libéralisation du secteur ferroviaire préparant les futures privatisations ;

  • Voter contre toutes les directives européennes qui cassent le service public ferroviaire, marchandises et voyageurs aux fins de privilégier les intérêts privés ;
  • Exiger du gouvernement français qu’il déclare le fret ferroviaire public d’intérêt national et qu’il mette en place une stratégie de développement, pour faciliter le report modal en doublant la part du transport par fret ferroviaire en France et ce pour respecter les engagements en matière de développement durable ;
  • Exiger des investissements pour moderniser les triages et les matériels roulants (wagons...) permettant de répondre aux nouveaux besoins qui se font jour dans les territoires en matière de transport de marchandises par rail ;
  • Mener la bataille afin d’exiger le maintien et le développement du train de fret Perpignan-Rungis ;
  • Exiger que toutes les nouvelles plateformes multimodales soient embranchées par rail pour pouvoir bénéficier de subventions européennes ;
  • Exiger les investissements nécessaires pour relier chaque port à un embranchement ferroviaire.

Paris, le 15 mai 2019, Le collectif national des cheminot-e-s PCF.

Lettre de Fabien Roussel aux vétérans

le 13 May 2019

Lettre de Fabien Roussel aux vétérans

Cher·e·s camarades,

C’est avec plaisir que je m’adresse à vous pour la première fois comme Secrétaire national.

Avec plus de trente-cinq ans d’adhésion à notre parti, vous disposez d’une expérience qui est une richesse extraordinaire pour notre parti. Nous aurons d’ailleurs l’occasion de la valoriser en sollicitant votre contribution pour préparer la célébration de son centenaire, l’an prochain.

Pour l’heure, nous sommes à deux semaines d’une échéance politique très importante, avec les élections européennes du 26 Mai. Cette échéance revêt un double enjeu, européen évidemment avec l’élection du Parlement européen pour les cinq prochaines années, mais également national. Elle est en effet la première élection nationale depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron et la profonde recomposition politique issue du double scrutin de 2017.

Le mode de scrutin présente un piège notable, avec la mise en place, imposée par le Président de la République et sa majorité, d’un seuil de 5% pour avoir des élu.e.s.

Nous avons des atouts pour relever le défi.

Il y a notre cohérence politique sur la question européenne qui nous a conduit à être la seule force de gauche à n’avoir jamais transigé avec les intérêts du monde du travail et de la création. Cette boussole nous a conduit à combattre tous les traités libéraux destinés à casser les acquis sociaux en France et en Europe, à affaiblir les services publics au nom de la concurrence libre et non faussée, ou à céder aux intérêts des lobbys capitalistes aux détriments de la transition écologique. Avec détermination, nous avons ainsi largement contribué à la victoire du NON lors du référendum de 2005, vote aussitôt bafoué par les Présidents de la République successifs.

Second atout, nous portons un véritable projet pour l’Europe, cohérent avec notre projet de société d’émancipation humaine et de dépassement du capitalisme. Ce projet est soutenu, dans le cadre de cette campagne électorale, par un programme fait de mesures précises, crédibles et radicales, visant notamment à reprendre le pouvoir sur l’argent pour répondre aux aspirations populaires en France comme dans toute l'Europe.

Nous disposons par ailleurs d’une belle liste conduite par Ian Brossat et Marie-Hélène Bourlard, liste qui fait événement dans cette campagne. Elle est à la fois à l’image de notre pays, car composée pour moitié d’ouvriers et employés, dont la voix doit être entendue au Parlement pour changer réellement les politiques européennes. Elle est également à l’image du rassemblement populaire que nous voulons construire, en laissant place, aux côtés des candidat·e·s du PCF, au mouvement social, à des intellectuels et des créateurs, à celles et ceux qui luttent au quotidien contre les mauvais coups.

La belle campagne conduite depuis des semaines par nos candidats et par les militants du Parti a ouvert une brèche face au piège mortifère de la fausse alternative construite par Emmanuel Macron « Moi et mes politiques ultralibérales, ou bien l’extrême-droite ».

Elle a également redonné du souffle à l’engagement militant, comme en témoignent le succès populaire des initiatives publiques et nombreux meetings organisés partout dans le pays, mais aussi un nombre d’adhésions au Parti en progression.

Il reste à transformer cette dynamique en un bon score pour notre liste. Vous le savez d’expérience, celui-ci se joue beaucoup dans les derniers gestes militants de campagne, jusqu’au 26 mai.

Militantes et militants aguerris, vous pouvez jouer un rôle essentiel en ce sens, en prenant vous- mêmes des dispositions pour interpeller largement vos familles, amis, collègues, mais aussi en aidant nos camarades, nos collectifs d’animation à prendre les initiatives nécessaires pour nous adresser, avec confiance, aux nombreux abstentionnistes de gauche. Ce sont ces derniers qui peuvent faire la différence en reprenant le chemin des urnes le 26 mai, avec un geste à la fois simple mais radical : glisser un bulletin de vote « L’Europe des gens, pas l’Europe de l’argent » dans l’urne.

Ce que nous avons semé durant cette belle campagne comptera pour l’avenir.

Je sais pouvoir compter sur vous.

Très fraternellement,

Fabien Roussel Secrétaire national Député du Nord

Lettre de Fabien Roussel aux vétérans

le 13 May 2019

Lettre de Fabien Roussel aux vétérans

Cher·e·s camarades,

C’est avec plaisir que je m’adresse à vous pour la première fois comme Secrétaire national.

Avec plus de trente-cinq ans d’adhésion à notre parti, vous disposez d’une expérience qui est une richesse extraordinaire pour notre parti. Nous aurons d’ailleurs l’occasion de la valoriser en sollicitant votre contribution pour préparer la célébration de son centenaire, l’an prochain.

Pour l’heure, nous sommes à deux semaines d’une échéance politique très importante, avec les élections européennes du 26 Mai. Cette échéance revêt un double enjeu, européen évidemment avec l’élection du Parlement européen pour les cinq prochaines années, mais également national. Elle est en effet la première élection nationale depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron et la profonde recomposition politique issue du double scrutin de 2017.

Le mode de scrutin présente un piège notable, avec la mise en place, imposée par le Président de la République et sa majorité, d’un seuil de 5% pour avoir des élu.e.s.

Nous avons des atouts pour relever le défi.

Il y a notre cohérence politique sur la question européenne qui nous a conduit à être la seule force de gauche à n’avoir jamais transigé avec les intérêts du monde du travail et de la création. Cette boussole nous a conduit à combattre tous les traités libéraux destinés à casser les acquis sociaux en France et en Europe, à affaiblir les services publics au nom de la concurrence libre et non faussée, ou à céder aux intérêts des lobbys capitalistes aux détriments de la transition écologique. Avec détermination, nous avons ainsi largement contribué à la victoire du NON lors du référendum de 2005, vote aussitôt bafoué par les Présidents de la République successifs.

Second atout, nous portons un véritable projet pour l’Europe, cohérent avec notre projet de société d’émancipation humaine et de dépassement du capitalisme. Ce projet est soutenu, dans le cadre de cette campagne électorale, par un programme fait de mesures précises, crédibles et radicales, visant notamment à reprendre le pouvoir sur l’argent pour répondre aux aspirations populaires en France comme dans toute l'Europe.

Nous disposons par ailleurs d’une belle liste conduite par Ian Brossat et Marie-Hélène Bourlard, liste qui fait événement dans cette campagne. Elle est à la fois à l’image de notre pays, car composée pour moitié d’ouvriers et employés, dont la voix doit être entendue au Parlement pour changer réellement les politiques européennes. Elle est également à l’image du rassemblement populaire que nous voulons construire, en laissant place, aux côtés des candidat·e·s du PCF, au mouvement social, à des intellectuels et des créateurs, à celles et ceux qui luttent au quotidien contre les mauvais coups.

La belle campagne conduite depuis des semaines par nos candidats et par les militants du Parti a ouvert une brèche face au piège mortifère de la fausse alternative construite par Emmanuel Macron « Moi et mes politiques ultralibérales, ou bien l’extrême-droite ».

Elle a également redonné du souffle à l’engagement militant, comme en témoignent le succès populaire des initiatives publiques et nombreux meetings organisés partout dans le pays, mais aussi un nombre d’adhésions au Parti en progression.

Il reste à transformer cette dynamique en un bon score pour notre liste. Vous le savez d’expérience, celui-ci se joue beaucoup dans les derniers gestes militants de campagne, jusqu’au 26 mai.

Militantes et militants aguerris, vous pouvez jouer un rôle essentiel en ce sens, en prenant vous- mêmes des dispositions pour interpeller largement vos familles, amis, collègues, mais aussi en aidant nos camarades, nos collectifs d’animation à prendre les initiatives nécessaires pour nous adresser, avec confiance, aux nombreux abstentionnistes de gauche. Ce sont ces derniers qui peuvent faire la différence en reprenant le chemin des urnes le 26 mai, avec un geste à la fois simple mais radical : glisser un bulletin de vote « L’Europe des gens, pas l’Europe de l’argent » dans l’urne.

Ce que nous avons semé durant cette belle campagne comptera pour l’avenir.

Je sais pouvoir compter sur vous.

Très fraternellement,

Fabien Roussel Secrétaire national Député du Nord

Sos méditerranée. Lettre ouverte à Christophe Castaner

le 09 April 2019

Sos méditerranée. Lettre ouverte à Christophe Castaner

Les récentes déclarations de Christophe Castaner à propos des ONG de sauvetage en mer jettent le discrédit sur l’action de Sos méditerranée. C’est grâce au soutien de milliers de citoyens européens, que l’association a pu porter secours à près de 30.000 personnes en détresse en Méditerranée centrale et qu’elle repartira bientôt en mer.

Christophe Castaner
Ministre de l’Intérieur
Place Beauvau
75008 Paris

Marseille, le 9 avril 2019

Monsieur le Ministre,

Nous avons pris connaissance de vos déclarations concernant les ONG de sauvetage en mer, lors de la conférence de presse clôturant la réunion des ministres de l’intérieur du G7, vendredi 5 avril.

A la question suivante d’un journaliste : « Nous savons que M. le Ministre italien Matteo Salvini, a une position très claire concernant le rôle des ONG en mer Méditerranée, c’est-à-dire que les ONG aident les filières de passeurs. Je voudrais savoir si sur ce point en particulier il y a un accord entre les pays européens au sein du G7 ? », vous avez répondu :

« Vous semblez découvrir une réalité documentée et évoquée depuis juillet 2017. (…) Ce que nous savons, c’est que les ONG jouent un rôle essentiel pour apporter une aide aux migrants, cela ne fait aucun doute. Toutefois, en Méditerranée centrale, on a observé de façon tout à fait documentée, je vous le dis, une réelle collusion, à certains moments, entre les trafiquants de migrants et certaines ONG. On a observé que certains navires d'ONG étaient ainsi en contact téléphonique direct avec des passeurs qui facilitaient le départ des migrants depuis les côtes libyennes dans des conditions effroyables, souvent au péril de leur vie. Les ONG, dans ce cas-là, ont pu se faire complices des passeurs. Les ONG doivent avoir une attitude responsable.»

Ces propos relaient de graves accusations à l’encontre des ONG de sauvetage en mer, dont l’action a été attaquée en Italie dès le début de l’année 2017, dans un climat politique délétère. Or à notre connaissance il ne s’agit que de rumeurs : aucune de ces accusations n’a jamais été démontrée ni étayée par la moindre preuve. Aucune des procédures judiciaires entamées n’a abouti. Aucune de ces allégations ne peut viser Sos Méditerranée.

Parce que vos déclarations portent atteinte à leur honneur et à leur considération et jettent un discrédit général sur les acteurs du sauvetage en mer, dont l’action est plus que jamais aujourd’hui entravée en Méditerranée centrale, nous vous demandons instamment des précisions, des preuves, à l’appui de ces allégations.

Nous vous demandons également de rétablir les faits concernant les ONG de sauvetage, telles que Sos Méditerranée, qui travaillent systématiquement dans le respect absolu du droit maritime international, en toute transparence et en totale coordination avec les autorités maritimes, ce que vous n’ignorez pas. Nous n’avons jamais eu et n’aurons jamais le moindre contact avec les passeurs et trafiquants d’êtres humains dont nous sommes les premiers à condamner les agissements criminels.

Nous vous rappelons que la mer Méditerranée centrale reste l’axe migratoire le plus mortel au monde où plus de 18.000 personnes ont perdu la vie ces cinq dernières années. Pourtant, le droit y est bafoué depuis le mois de juin 2018, avec la fermeture des ports italiens et le transfert des responsabilités du sauvetage aux garde-côtes libyens. Depuis, aucun mécanisme de débarquement des rescapés conforme au droit maritime n’a été mis en place par les États européens.

Pour conclure, Monsieur le Ministre, vous demandez que les ONG aient une attitude responsable. Nous en appelons à votre responsabilité pour faire cesser les attaques infondées, et protéger les acteurs du sauvetage en mer injustement incriminés. Car, alors que l’Union européenne a progressivement abdiqué son devoir d’assistance en Méditerranée centrale, il est de votre responsabilité et de celle des autres Etats européens de faire appliquer le droit.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.

Francis Vallat
Président

Sophie Beau
Cofondatrice et directrice générale

 
 
 
 
 
 
Une idée devient une force lorsqu'elle s'empare des masses.